La Voie du Bonheur

La Voie du Bonheur

 


La Voie du Bonheur
طريق السعادة باللغة الفرنسية

 

Ecrit par :
Dr. ‘Abd Ar-Rahmân bin ‘Abd Al-Karîm Ach-Chayhah

 

 


Traduit par :
Les Editions Assia
Abd Al-Hak Boussaboune

 

 


        
 
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Au nom d’Allah, Ar-Rahmân, Ar-Rahîm,

 

Louange à Allah le Seigneur des Mondes que les prières et le salut soient sur Muhammad, sa famille ainsi que l’ensemble de ses Compagnons.

La lecture de ce petit livre prendra quelques minutes de ton temps et pourrait te mener au bonheur permanent. Ne te précipite donc pas dans ton jugement ni dans ta lecture.

L’Univers dans lequel nous vivons est magnifique et mérite donc que l’on réfléchisse et que l’on médite à son propos. En effet, cet Univers et ce qu’il contient comme créatures, est un indice de l’existence d’un Créateur l’ayant conçu de façon parfaite qui apparaît dans l’interdépendance précise des parties qui le compose. Ceci concerne les mondes visibles et microscopiques, mondes visibles comme les planètes et les galaxies et les mondes microscopiques et infiniment petits comme les atomes et leurs composants. S’il n’existait pas de force créatrice, déterminatrice et préservatrice, tous les mondes composant cet Univers se seraient écroulés et leurs éléments se seraient éparpillés mais nous sommes témoins de tout le contraire. Toute chose suit une trajectoire déterminée et obéit à une organisation précise comme le montre le verset dans lequel Allah dit : « Le soleil ne peut rattraper la lune, ni la nuit devancer le jour; et chacun vogue dans une orbite. », [Sourate Yâ-sîn, verset 40].
Ces mondes continueront d’exister jusqu’à ce que leur Créateur permette qu’ils disparaissent suite à un déséquilibre, qu’Il décrètera, apparaissant dans leur organisation. Débutera ensuite la vie éternelle de l’au-delà à propos de laquelle Allah dit : « Quand le ciel se rompra, et que les étoiles se disperseront, et que les mers confondront leurs eaux, et que les tombeaux seront bouleversés », [Sourate Al-`Infitâr – La Rupture, versets 1-4].

Une question s’impose à l’esprit après avoir réfléchi à propos de ces mondes : pourquoi tout cela a-t-il été créé ? Est-ce inutilement et en vain ?

Cette question concerne en premier lieu l’être humain qui à lui seul suffit à susciter l’étonnement, ne serait-ce que pour son aspect physique à propos duquel Allah dit : « Ô homme! Qu’est-ce qui t’a trompé au sujet de ton Seigneur, le Noble, qui t’a créé, puis modelé et constitué harmonieusement ? Il t’a façonné dans la forme qu’Il a voulue », [Sourate Al-`Infitâr – La Rupture, versets 6-8], ou encore pour son aspect spirituel à propos duquel Allah dit : « Il y a sur terre des preuves pour ceux qui croient avec certitude; ainsi qu’en vous-mêmes. N’observez-vous donc pas? », [Sourate Adh-Dhâriyât –Celles qui éparpillent, versets 20-21].

Nous savons tous que l’être humain n’agit  dans toutes les affaires entourant sa vie que dans le but de combler un besoin ou de réaliser un intérêt. Or il est tout à fait exclu qu’Allah crée une chose en vain puisqu’Il est bien supérieur à l’être humain. Il dit d’ailleurs à ce propos : « Pensiez-vous que Nous vous avions créés sans but, et que vous ne seriez pas ramenés vers Nous ? Que soit exalté Allah, le vrai Souverain ! Pas de divinité en dehors de Lui, le Seigneur du Trône sublime ! », [Sourate Al-Mu`minûn – Les Croyants, versets 115-116].
C’est Allah qui créa tout cet Univers ainsi que les astres et les planètes qu’il contient afin que l’on réfléchisse et que l’on médite, pour finir de manière logique par se demander : qui a créé tout cela ? La saine nature ainsi que la raison mure et bien consciente prendront alors le relais afin de rechercher qui est le véritable Créateur. Allah dit à ce propos dans le verset suivant : « qui, debout, assis, couchés sur leurs côtés, invoquent Allah et méditent sur la création des cieux et de la terre (disant): «Notre Seigneur! Tu n’as pas créé cela en vain. Gloire à Toi! Garde-nous du châtiment du Feu. », [Sourate Âl-’Imrân – La Famille de ‘Imrân, verset 191].

Le même Être qui créa cet Univers et ce qu’il contient à partir du néant ferra cesser son existence afin que commence la véritable et éternelle vie. Allah dit en effet : « Le jour où Nous plierons le ciel comme on plie le rouleau des livres. Tout comme Nous avons commencé la première création, ainsi Nous la répéterons; c’est une promesse qui Nous incombe et Nous l’accomplirons ! », [Sourate Al-`Anbiyâ` - Les Prophètes, verset 104].

En tant qu’élément de cet Univers, tu es concerné par la disparition mais ce qui te distingue du reste de l’Univers est le fait que tu seras ressuscité et que tu iras soit au Paradis en guise de récompense, soit en Enfer en guise de châtiment.

Celui qui te créa alors que tu n’étais rien est à plus forte raison capable de te ressusciter après ta mort. Cela Lui est même plus facile encore, conformément au verset dans lequel Il dit : « Et c’est Lui qui commence la création puis la refait; et cela Lui est plus facile. Il a la transcendance absolue dans les cieux et sur la terre. C’est Lui le Tout Puissant, le Sage. », [Sourate Ar-Rûm – Les Romains, verset 27].

Aie à l’esprit une terre désertique, aride et stérile où on ne voit aucun signe de vie durant des mois. Dès que la pluie y tombe, de nombreuses espèces de plantes se mettent à pousser. Cet exemple t’aidera à prendre conscience d’une réalité à laquelle tu ne pensais peut-être pas, celle de la Résurrection à propos de laquelle Allah dit : « Et parmi Ses merveilles est que tu vois la terre humiliée (toute nue). Puis aussitôt que Nous faisons descendre l’eau sur elle, elle se soulève et augmente [de volume]. Celui qui lui redonne la vie est certes Celui qui fera revivre les morts, car Il est Omnipotent. », [Sourate Fussilat – Les Versets Détaillés, verset 39].

 
Le Bonheur

 

Sais-tu ce qu’est le bonheur ? C’est une impression ou un sentiment intérieur de contentement et de joie, ne dépendant pas de facteurs extérieurs passagers et fondé sur la satisfaction d’avoir bien œuvré après voir adopté la bonne croyance. Il va sans dire que chaque être humain a un objectif qu’il s’efforce d’atteindre et plus il œuvre pour l’atteindre, plus il ressentira du bonheur.

Les psychologues définissent quant à eux le bonheur comme étant un sentiment permanent de contentement, de joie, de quiétude, de sérénité et de gaieté. Ce sentiment est provoqué par l’impression permanente d’être bon, de mener une vie exemplaire et d’avoir un destin heureux. Je te laisse le loisir de mesurer à quel point cette définition te correspond.

Le bonheur se divise en trois sortes :
- La première correspond au bonheur imaginaire, factice et éphémère qui a comme origine un facteur extérieur. En effet, nombreux sont ceux qui pensent que le bonheur réside dans le fait de consommer des drogues et des stupéfiants. Les gens de cette catégorie consomment ces produits pour fuir les problèmes de la vie et croient que le bonheur consiste à oublier leur réalité amère. Cependant, ils se retrouvent dans la situation de celui qui se jette dans le feu en voulant fuir la chaleur et ne récoltent que malheur et destruction, puisque les drogues, les stupéfiants et les calmants procurent un bonheur artificiel et fabriqué qui disparaît dès que s’estompent les effets du produit. Pire encore, le malheur peut s’aggraver après le retour à la vie réelle, ce qui amène à consommer encore plus de drogue ou de calmant afin de ressentir plus de « bonheur » et à se retrouver prisonnier de ces substances, incapable de s’en passer. Les conséquences de cette addiction sont des maladies psychiques plus graves que les problèmes que l’on désirait oublier en plus de maladies corporelles et un possible basculement dans la criminalité

- La seconde est celle que l’on ressent après avoir atteint un objectif cher. Cette sorte de bonheur est aussi éphémère que la précédente mais moins nocives puisqu’elle ne dépend pas de facteurs extérieurs –comme les drogues ou les calmants– provoquant des maladies psychiques ou corporelles. Toutefois, beaucoup se posent comme question après l’atteinte de leur objectif : et ensuite ? Cette question constitue le point de départ d’une détresse psychologique.

- La troisième correspond au véritable bonheur, celui qui est permanent et qui accompagne l’être humain tout au long de sa vie : dans la colère comme dans l’    apaisement, dans la maladie comme dans la santé, dans la richesse comme dans la pauvreté, dans le succès comme dans l’échec. Ceci est le véritable bonheur qui découle d’un contentement absolu fondé sur des principes religieux procurant l’apaisement du cœur et la sérénité spirituelle.
 
Désires-tu atteindre le véritable bonheur ?

 

C’est une question qui peut paraître étrange et sa réponse est connue d’avance : oui bien sûr, je cherche à atteindre ce bonheur et j’y œuvre. Seulement, chaque personne suit une voie qui lui est propre pour l’atteindre. Ainsi, certains pensent que le bonheur réside dans l’enrichissement, d’autres dans le pouvoir et les hautes fonctions, d’autres dans le prestige et la célébrité et d’autres encore dans le nombre d’amis et la capacité d’influencer les autres, etc…

Cependant, lorsque l’on demande à ceux ayant atteint leurs objectifs matériels ou moraux s’ils ont trouvé le véritable bonheur, la réponse est négative. Pourquoi donc ?

La réponse est que le véritable bonheur réside dans la quiétude et l’apaisement permanents. Or on ne peut parvenir à ces deux sentiments grâce à la richesse même si l’on possède des montagnes d’or mais plutôt au moyen de causes que nous évoquerons par la suite. Un proverbe dit  à ce propos : Si tu peux acheter un lit, tu ne peux acheter le sommeil.

Réussir à amasser des richesses, parvenir à une haute fonction, atteindre le prestige et la célébrité ou  jouir du pouvoir signifie-t-il la fin de toute attente ?

La question « Et ensuite ? » est la cause du malheur de toute personne n’ayant pas de pratique religieuse ou n’étant pas convaincue par la religion qu’elle pratique en raison des contradictions qu’elle y trouve avec des réalités scientifiques et la saine nature. En effet, celui qui croit que tout est fini après avoir atteint son objectif trouvera refuge dans ce qui procure le bonheur imaginaire comme les drogues, les stupéfiants ainsi que les calmants afin d’oublier la réalité, de jouir d’un bonheur artificiel et d’une quiétude factice. Mais tout ce qu’il obtient n’est que temporaire et disparaît dès que s’estompe l’effet de la drogue, du stupéfiant ou du calmant, ce qui le conduit à en consommer de nouveau et fait de lui un être humain improductif ou même encore un fardeau pour la société. Le pauvre ne sait pas que le malheur qu’il ressent ne peut être balayé que par l’adoption de la véritable religion qui lui permettra de se réaliser, de déterminer son parcours et de connaître son destin.

Atteindre le véritable bonheur est aisé pour celui à qui Allah facilite la chose et reste accessible à tout être humains quels que soient son sexe, sa couleur ou son ethnie. Sais-tu seulement où le trouver ?

Ne sois pas étonné par la réponse et saisis l’occasion de tenter d’atteindre ce bonheur, mais à la condition d’être convaincu de ce que tu fais et d’être sincère dans tes croyances.

Lorsque l’être humain recherche le véritable bonheur, cela mérite qu’il sacrifie tout pour cela et qu’il saisisse l’occasion de changer vers ce qu’il pense être le meilleur et ce qui lui permet d’atteindre l’objectif visé.

Ce changement est la conversion à l’Islam.

Je sais que tu es étonné et que tu souris peut-être, mais je ne te le reproche pas. Cependant, notre pari reste d’actualité à condition que tu te renseignes sur l’Islam à partir de ses sources intrinsèques et authentiques tout en renonçant à tes passions et à tes préjugés d’ordre religieux. Tu dois aussi avoir la certitude qu’à travers l’Islam, tu désires atteindre le véritable bonheur. Sais-tu d’abord pourquoi l’Islam te procurera le véritable bonheur ?

Je vais te l’apprendre mais avant,  je vais te rappeler la définition donnée par les psychologues au bonheur : c’est un sentiment permanent de contentement, de joie, de quiétude, de sérénité et de gaieté. Ce sentiment est provoqué par l’impression permanente d’être bon, de mener une vie exemplaire et d’avoir un destin heureux.

Or l’Islam assure au musulman tout cela. En effet, Allah dit à propos de la bonté propre au musulman : « Les Musulmans et Musulmanes, croyants et croyantes, obéissants et obéissantes, loyaux et loyales, endurants et endurantes, craignants et craignantes, donneurs et donneuses d’aumône, jeûnants et jeûnantes, gardiens de leur chasteté et gardiennes, invocateurs souvent d’Allah et invocatrices: Allah a préparé pour eux un pardon et une énorme récompense. », [Sourate Al-`Ahzâb – Les Coalisés, verset 35].

Allah dit à propos de la vie exemplaire du musulman : « Vous êtes la meilleure communauté, qu’on ait fait surgir pour les hommes. Vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez à Allah. Si les gens du Livre croyaient, ce serait meilleur pour eux, il y en a qui ont la foi, mais la plupart d’entre eux sont des pervers. », [Sourate Âl-’Imrân – La Famille de ‘Imrân, verset 110].

Il dit aussi à propos du destin heureux du musulman : «  Ceux qui croient et font de bonnes œuvres auront pour résidence les Jardins du Paradis, où ils demeureront éternellement, sans désirer aucun changement », [Sourate Al-Kahf – La Caverne, versets 107-108].

Comme le véritable bonheur est fondé sur le contentement qui mène à la stabilité psychique et à l’apaisement spirituel comme résultat de la bonté propre, de l’exemplarité de la vie et du destin heureux, il ne peut être atteint qu’en ayant adopté une religion assurant l’équilibre entre le matériel et le spirituel, sans accorder d’avantage à l’un au détriment de l’autre.

Tout système, toute religion et toute philosophie inventés, promus et appliqués dans le but de contrer l’Islam et le rendre détestable aux gens depuis son apparition se sont écroulés l’un après l’autre. Les derniers en date sont probablement l’ex-Union Soviétique ainsi que le système capitaliste actuel qui se voit comme le système dominant dans le monde mais qui va vers l’écroulement tout comme le système soviétique. Les prémices de cet écroulement commencent d’ailleurs à devenir visibles.

Ces systèmes ne doivent leur fragilité qu’au fait qu’ils reposent sur des fondements imparfaits ou sur des pensées humaines personnelles et incomplètes, dont la vision des choses est à cours terme si on leur accorde le bénéfice du doute. Le proverbe disant « Tu as évoqué une chose mais tu en as oublié tant d’autres » semble alors leur correspondre parfaitement.

En réalité, la plupart de ces systèmes ont été conçus afin de servir des intérêts, de réaliser des profits ou d’accorder des privilèges à une catégorie de personnes. Ils sont alors caractérisés par la favorisation de l’individu au détriment du groupe, la favorisation du groupe au détriment de l’individu ou alors, la favorisation de l’aspect matériel de la vie au détriment de son aspect spirituel. Quant à l’Islam, il représente le juste milieu conformément au verset dans lequel dit : « Et aussi Nous avons fait de vous une communauté de justes pour que vous soyez témoins aux gens, comme le Messager sera témoin à vous… », [Sourate Al-Baqarah – La Vache, verset 143].
Ecoute également à ce propos le conseil suivant que prodigua le Prophète à ses Compagnons. Il demanda d’abord à ‘Adullâh ibn ‘Umar : « Ô ‘AbduLlâh, ne t’ai-je pas dit dans le passé de jeûner la journée et de veiller la nuit pour prier ? ». Oui, répondit ‘Abdullâh. Le Prophète lui dit alors : « Ne continue pas ainsi. Jeûne et mange, veille pour prier et dors car ton corps a un droit sur toi, ton œil a un droit sur toi et ton épouse a un droit sur toi » .

Pour leur part, les matérialistes occultent la présence de l’esprit et ne considèrent la vie que d’un point de vue matérialiste. Leur plus grande préoccupation est d’entretenir le corps et de satisfaire ses besoins primaires comme la nourriture, la boisson, l’habillement, la copulation, le confort et les soins alors que l’esprit et ses besoins sont totalement ignorés. Cette conception de la vie procure-t-elle le bonheur ?

La réponse est évidemment non, car si c’était le cas, il n’y aurait pas autant de suicides parmi ceux qui peuvent avoir accès à toutes les jouissances de ce monde destiné à disparaître : richesse, prestige et célébrité. Evoquons par exemple le cas de Christina Onassis, la fille unique du célèbre millionnaire Aristotle Onassis qui pouvait se payer tout ce qu’il voulait. Des journalistes demandèrent à cette femme lors d’une fête organisée en son honneur à Paris :
- Etes-vous la femme la plus riche du monde ?
Elle répondit en disant :
- Oui, je suis la femme la plus riche du monde mais aussi la plus malheureuse !

Demande-toi pourquoi elle répondit ainsi. Je vais répondre à ta place : elle répondit ainsi car elle rendit son esprit malade en ignorant ses besoins, sachant qu’il est aisé de le guérir sans rien dépenser. Il suffit de changer de croyance mais par pour n’importe laquelle : il est nécessaire d’adopter la croyance authentique.

En outre, les pays européens développés où les gens mènent une vie luxueuse et ont de hauts revenus, les pays scandinaves en particuliers, considérés comme les pays les plus riches à l’échelle du revenu national et du revenu par habitant, connaissent les plus grands taux de suicide. Par exemple, la Suède est le pays le plus riche du monde si l’on considère le revenu par habitant mais est également le pays où on se suicide le plus !

D’autre part, le taux de suicide dans les pays musulmans, pauvres pour la plupart, est très faible voire quasi nul. F. Filweas écrit à ce propos : « L’Occident souffre d’un grand vide spirituel qu’aucun principe ou foi ne pourraient combler et assurer le bonheur de l’homme occidental. Malgré la richesse, la soi-disant prospérité économique et la satisfaction des besoins physiques des gens, l’homme occidental a toujours conçu le sens de la vie comme sans valeur pour lui. Il se demande : Pourquoi suis-je vivant ? Vers où suis-je dirigé ? Pourquoi ? Personne n’a encore pu lui donner une réponse satisfaisante. Malheureusement, il n’a aucune idée que ce remède se trouve dans la vraie religion au sujet de laquelle il n’a que des opinions erronées. Cependant, les rayons de lumière ont commencé à briller et l’aube a commencé à apparaître après que des groupes d’occidentaux, même s’ils sont peu nombreux, aient commencé à embrasser l’Islam. L’homme occidental a commencé à voir de ses propres yeux des hommes et des femmes pratiquant l’Islam et vivre en accord avec ses enseignements. Tous les jours certains d’entre eux embrassent la vraie religion et ce n’est que le commencement … » .

Ainsi, l’esprit tout comme le corps nécessite d’être rassasié et s’il ne l’est pas, il connaît alors la maladie. Les maladies de l’esprit sont l’anxiété, la mélancolie, le mécontentement et l’impression d’être malheureux.

On rassasie l’esprit en croyant en Allah, à la Résurrection, au Jour Dernier, à la Rétribution et à la Rédition des Comptes, en accomplissant les adorations ordonnées par Allah, en adoptant les vertus qui élèvent l’esprit et qui sont une nourriture spirituelle étroitement liée à la foi. C’est par la foi que l’esprit s’affranchit de l’anxiété dont les effets se répercutent sur le corps qui tombe malade à son tour. Allah dit à ce propos : « ceux qui ont cru, et dont les cœurs se tranquillisent à l’évocation d’Allah. Certes, c’est par l’évocation d’Allah que les cœurs se tranquillisent. », [Sourate Ar-Ra’d – Le Tonnerre, verset 28].

Les musulmans dont la foi est sincère ressentent véritablement cette tranquillité, à l’image d’Ibn Taymiyyah, un grand savant de l’Islam, qui fut agressé, chassé, emprisonné et torturé mais malgré tout, il dit alors qu’il était détenu dans la forteresse de Damas, empli de ce véritable bonheur que seuls ceux qui ont goûté à la douceur de la foi ressentent : « Qu’est ce que mes ennemis peuvent bien me faire ? Mon jardin et mon paradis sont dans mon cœur. Où que j’aille, ils sont avec moi. A vrai dire, mon emprisonnement est une retraite spirituelle, mon exécution est un martyre et mon exil est un voyage de découverte ».

Qu’un détenu prononce ces paroles est assurément extraordinaire. Vois donc comment se conduit l’être humain sincère : il est heureux quelle que soit la situation.
L’Islam procure le bonheur spirituel et la quiétude morale à tous ceux qui l’adoptent et le pratiquent sincèrement. Ainsi, le musulman ressent grâce au crédo islamique du bonheur dans toutes les situations : la santé comme la maladie, la richesse comme la pauvreté, la sécurité comme l’insécurité. Allah dit à ce propos : « qui disent, quand un malheur les atteint: «Certes nous sommes à Allah, et c’est à Lui que nous retournerons. Ceux-là reçoivent des bénédictions de leur Seigneur, ainsi que la miséricorde… », [Sourate Al-Baqarah – La Vache, versets 156-157].

Le Prophète dit pour sa part : « Le cas du croyant est étonnant, tout ce qui lui arrive est un bien pour lui et ceci n’est valable que pour le croyant. S’il lui arrive une chose qui le réjouit et qu’il remercie, c’est un bien pour lui. S’il lui arrive un mal et qu’il patiente, c’est un bien pour lui » .

Les préceptes ainsi que les orientations de l’Islam exhortent au contentement et à la patience. Ils te font oublier tes soucis et te transportent du désespoir et de la désolation à l’espoir et à l’optimisme. Allah dit à ce propos « Je suis conforme à l’opinion optimiste que Mon serviteur a de Moi. Qu’il attende donc de moi ce qu’il veut » .

Ceci est un point qui mérite que l’on s’y arrête. L’Islam n’ordonne pas à ses fidèles d’être des ascètes et de renoncer aux agréments de ce monde, mais il met ce monde et ce qu’il contient au service de l’accomplissement du véritable bonheur. Quiconque dispose d’un quelconque pouvoir doit donc mettre ce pouvoir au service d’Allah, de la diffusion de Sa religion et d’assurer le bonheur de ceux dont il est responsable. Le Prophète dit en effet : « Vous êtes tous responsables et vous serez tous interrogés à propos de votre responsabilité. Le gouvernant est responsable de ses sujets et il sera interrogé à propos d’eux ; l’homme est responsable de sa famille et il sera interrogé à propos d’elle ; la femme est responsable de ses enfants et de la demeure de son mari et elle sera interrogée à propos d’eux ; et le serviteur est responsable des biens de son maître et il sera interrogé à propos d’eux ».

Quiconque occupe un poste important et dispose d’un quelconque prestige doit mettre ce dont il dispose au service d’Allah, à la diffusion de Sa religion et à assister ses frères. Allah dit à ce propos : « Quiconque intercède d’une bonne intercession, en aura une part; et quiconque intercède d’une mauvaise intercession en portera une part de responsabilité. Et Allah est Puissant sur toute chose. », [Sourate An-Nisâ` - Les Femmes, verset 85].

Quiconque dispose d’une quelconque richesse doit la dépenser dans le sentier d’Allah ainsi que dans le service et l’assistance de ses frères. Le bonheur dans l’accumulation des richesses est de le dépenser, non de le thésauriser. Allah dit à ce sujet : « et sur les biens desquels il y a un droit bien déterminé pour le mendiant et le déshérité », [Sourate Al-Ma’ârij – Les Voies d’Ascension, verset 24].
Le Prophète a dit pour sa part concernant le destin de ce que possède l’être humain : « Le fils d’Adam dit : Mes biens ! Mes biens ! On lui répondra : Que possèdes-tu de tes biens hormis ce que tu as fait disparaître en le mangeant, ce que tu as usé en t’habillant et ce tu as ajouté sur le compte de tes bonnes actions en l’ayant donné comme aumône ».

Le Prophète est l’exemple que tous les musulmans doivent suivre dans leur vie. `Abû Dharr rapporte ce qui suit : « Je marchais en compagnie du Prophète dans un lieu de Médine nommé Al-Harrah et lorsque nous arrivâmes au mont `Uhud, le Prophète me dit :
- « Ô `Abû Dharr ».
- Je t’écoute ô Messager d’Allah, répondis-je.
Il me dit alors :
- « Je ne serais pas heureux de posséder une montagne d’or aussi grande que [le mont] `Uhud et avoir encore un dinar trois jours plus tard, sauf si celui-ci est conservé pour que je m’acquitte d’une dette, à moins que je ne distribue le tout à ma droite, à ma gauche et derrière mon dos ».
Puis il marcha un peu et dit :
- « Les plus riches dans ce monde seront les plus démunis le Jour de la Résurrection, sauf ceux d’entre eux qui auront distribué toute leur fortune à leur droite, à leur gauche et derrière leurs dos, mais ceux-ci sont peu nombreux ».

La voie que trace l’Islam à celui qui l’adopte est une voie transcendante qui lui assure le véritable bonheur, sur le court comme sur le long terme, à travers des prescriptions prenant la forme d’obligations et d’interdictions qui n’ont pas comme finalité de harceler le croyant ni d’entraver ses libertés, mais plutôt d’assurer son bonheur en lui définissant une place dans cet Univers et ce qu’il contient. Parmi ces obligations et ces interdictions, on trouve des bienfaits immédiats ou différés dans le temps. Examinons en certaines afin de nous assurer qu’elles comportent effectivement des bienfaits :
•    L’usure à propos duquel Allah dit : « Ô les croyants! Craignez Allah; et renoncez au reliquat de l’intérêt usuraire, si vous êtes croyants », [Sourate Al-Baqarah – La Vache, verset 278]. Toute personne clairvoyante est consciente que l’usure consiste à s’emparer injustement des biens d’autrui. C’est également une des pires formes de voracité car on profite du fait que les gens soient dans le besoin. Sur le plan économique, l’usure conduit à ce qu’une classe sociale détienne la plupart des richesses, ce qui donne naissance à un système de castes. D’ailleurs, de nombreux non musulmans avertissent contre cette pratique.

•    La fornication dont les conséquences néfastes sont visibles en Occident et dans toute société où elle est répandue. Ces conséquences prennent la forme de maladies, d’épidémies et de dissolution morale qui commence à inquiéter les plus raisonnables des occidentaux. Or Allah dit à propos de la fornication : « Et n’approchez point la fornication. En vérité, c’est une turpitude et quel mauvais chemin ! », [Sourate Al-`Isrâ` - Le Voyage Nocturne, verset 32].

Le Prophète dit pour sa part : « … La débauche ne se répand pas dans un peuple sans que des épidémies et des maladies qui n’étaient pas connues de leurs ancêtres ne se propagent parmi eux… ».

•    L’alcool dont les effets dévastateurs sur la santé publique ont été mis en exergue par la médecine moderne, sans compter ses nuisances sur les plans social et économique. Or Allah dit à propos du vin : « Ô les croyants! Le vin, le jeu de hasard, les pierres dressées, les flèches de divination ne sont qu’une abomination, œuvre du Diable. Ecartez-vous en, afin que vous réussissiez. Le Diable ne veut que jeter parmi vous, à travers le vin et le jeu de hasard, l’inimitié et la haine, et vous détourner d’invoquer Allah et de la Ṣalāt. Allez-vous donc y mettre fin? », [Sourate Al-Mâ`idah – La Table Servie, versets 90-91].

•    La viande de porc dont les effets nuisibles sur ceux qui la consomment ont été révélés par la médecine moderne, comme les nombreuses maladies qu’elle véhicule par exemple. Or Allah dit : « Vous sont interdits la bête trouvée morte, le sang, la chair de porc, ce sur quoi on a invoqué un autre nom que celui d’Allah, la bête étouffée, la bête assommée ou morte d’une chute ou morte d’un coup de corne, et celle qu’une bête féroce a dévorée - sauf celle que vous égorgez avant qu’elle ne soit morte -. (Vous sont interdits aussi la bête) qu’on a immolée sur les pierres dressées, ainsi que de procéder au partage par tirage au sort au moyen de flèches. Car cela est perversité. Aujourd’hui, les mécréants désespèrent (de vous détourner) de votre religion : ne les craignez donc pas et craignez-Moi. Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J’agrée l’Islam comme religion pour vous. Si quelqu’un est contraint par la faim, sans inclination vers le péché... alors, Allah est Pardonneur et Miséricordieux », [Sourate Al-Mâ`idah – La Table Servie, verset 3]. Le docteur Philip Thomas, un spécialiste non-musulman en maladies du sang, déclare que le porc transmet ses caractéristiques à toute personne consommant sa viande et que cette dernière provoque avec le temps des maladies psychiatriques et corporelles touchant le système reproducteur en particulier.

•    Les peines corporelles à propos desquelles Allah dit : « C’est dans le talion que vous aurez la préservation de la vie, ô vous doués d’intelligence, ainsi atteindrez-vous la piété », [Sourate Al-Baqarah – La Vache, verset 179]. Allah dit assurément la vérité car l’exécution des peines corporelles  protège la vie des gens et préserve la société, la vie politique ainsi que la vie économique. C’est par les peines corporelles que les vies, les biens et les honneurs sont préservés. En effet, tout système n’étant pas soutenu par une force qui contrôle son fonctionnement, est délaissé. Par exemple, un conducteur ne s’arrêtera pas aux feux rouges s’il sait qu’il ne sera pas puni. De même, un voleur répètera sans cesse ses crimes s’il sait qu’il ne sera pas puni. ‘Uthmân ibn ‘Affân dit à ce propos : « Allah dissuade par l’autorité ceux que le Coran ne dissuadent pas ».

Voila pourquoi l’existence d’une force exécutive soutenant, préservant le système en place et assurant son fonctionnement, est nécessaire. En l’absence de cette force, le système prend un caractère théorique. Il ne fonctionne alors plus et l’anarchie ainsi que la corruption s’installent. C’est pour cela que le Prophète brandissait le Coran d’une main et le sabre de l’autre en disant : « J’ai été envoyé afin de corriger par ceci (le sabre) ceux qui se détournent de cela (le Coran) ».

Précisons que l’application des peines corporelles n’est pas une invention de l’Islam mais figure parmi les préceptes des religions précédentes. Allah rappela certains préceptes contenus dans la Torah en disant : « Et Nous y avons prescrit pour eux vie pour vie, œil pour œil, nez pour nez, oreille pour oreille, dent pour dent. Les blessures tombent sous la loi du talion. Après, quiconque y renonce par charité, cela lui vaudra une expiation. Et ceux qui ne jugent pas d’après ce qu’Allah a fait descendre, ceux-là sont des injustes. », [Sourate Al-Mâ`idah – La Table Servie, verset 45].

Que chacun se demande quels châtiments font cesser ou baisser la criminalité : ceux de l’Islam ou ceux inventés par les êtres humains. Les châtiments d’inspiration humaine font au contraire augmenter la criminalité car les lois qui les prévoient accordent plus d’importance aux droits de l’agresseur qu’aux droits des victimes. De plus, ces châtiments ne sont pas dissuasifs car accommodants et pouvant même être allégés. Aussi, aucun système social ancien ou moderne ne démontra son efficacité à faire cesser ou baisser la criminalité comme l’Islam grâce à l’application des peines corporelles.

L’Islam assure le bonheur de ses fidèles à travers les piliers suivants de la foi

Premier pilier : Croire en Allah et en Son Unicité. Quiconque croit en Allah et en Son Unicité est guidé vers la voie du bonheur. Son cœur connaît alors l’apaisement et son âme la quiétude, conformément au verset dans lequel Allah dit : « ceux qui ont cru, et dont les cœurs se tranquillisent à l’évocation d’Allah. Certes, c’est par l’évocation d’Allah que les cœurs se tranquillisent », [Sourate Ar-Ra’d – Le Tonnerre, verset 28].

Lorsque l’être humain connaît la suprématie de ce Dieu qui possède tout, qui a le pouvoir de tout faire et à qui rien n’est semblable, son âme et son esprit s’apaisent. Allah dit à ce propos : « Allah! Point de divinité à part Lui, le Vivant, Celui qui subsiste par lui-même «Al-Qayyûm». Ni somnolence ni sommeil ne Le saisissent. A Lui appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Qui peut intercéder auprès de Lui sans Sa permission? Il connaît leur passé et leur futur. Et, de Sa science, ils n’embrassent que ce qu’Il veut. Son Trône  déborde les cieux et la terre dont la garde ne Lui coûte aucune peine. Et Il est le Très Haut, le Très Grand. », [Sourate Al-Baqarah – La Vache, verset 255].

La croyance en Allah et en Son Unicité assurent le bonheur intérieur de l’être humain dont l’origine est la certitude de l’existence d’un Soutien Puissant Auquel il peut soumettre ses demandes et se réfugier auprès de Lui dans l’adversité, ce qui le conduit à invoquer souvent Allah. Allah dit en effet : « Et quand Mes serviteurs t’interrogent sur Moi. Alors Je suis tout proche : Je réponds à l’appel de celui qui Me prie quand il Me prie. Qu’ils répondent à Mon appel, et qu’ils croient en Moi, afin qu’ils soient bien guidés. », [Sourate Al-Baqarah – La Vache, verset 186].

Ne pas croire en Allah, le Créateur et Celui qui a le pouvoir de tout faire est synonyme de malheur car on provoque un conflit interne terrible entre l’âme qui croit naturellement en Allah et la raison qui a dévié de la saine nature. Allah dit à ce propos : « Ont-ils été créé à partir de rien ou sont-ils eux les créateurs? », [Sourate At-Tûr, verset 35].

Il est utile de savoir que croire en Allah doit nécessairement aller de pair avec la croyance en son Unicité et qu’on ne doit pas lui attribuer d’associé. Ainsi, quiconque associe à Allah une autre divinité ne tire aucun avantage à croire en Lui, conformément au verset dans lequel Allah dit : « Certes Allah ne pardonne pas qu’on Lui donne quelque associé. A part cela, Il pardonne à qui Il veut. Mais quiconque donne à Allah quelque associé commet un énorme péché. », [Sourate An-Nisâ` - Les Femmes, verset 48].

Attribuer à Allah un associé, c’est Lui attribuer une déficience. Or un être déficient ne mérite pas d’être adoré, car comment pourrait-il être adoré alors qu’il nécessite de se perfectionner ? Allah dit à ce propos : « S’il y avait dans le ciel et la terre des divinités autres qu’Allah, tous deux seraient certes dans le désordre. Gloire, donc à Allah, Seigneur du Trône; Il est au-dessus de ce qu’ils Lui attribuent ! », [Sourate Al-`Anbiyâ` - Les Prophètes, verset 22].

Allah est donc le Riche, Celui qui subsiste par lui-même et qui se passe de tout autre être, alors que ceux qu’Il a créé sont les pauvres et ont besoin de Lui. Il dit à ce sujet : « Allah ne S’est point attribué d’enfant et il n’existe point de divinité avec Lui; sinon, chaque divinité s’en irait avec ce qu’elle a créé, et certaines seraient supérieures aux autres. (Gloire et pureté) à Allah ! Il est Supérieur à tout ce qu’ils décrivent. », [Sourate Al-Mu`minûn – Les Croyants, verset 91].

Parmi les fruits de la croyance en Allah figure ce qui suit :
•    La libération de l’âme du croyant de l’emprise d’autrui à partir du moment où il prend conscience qu’Allah détient tout et qu’aucun être humain, quelque soit son rang et son prestige, ne peut empêcher ce qu’Allah désire, ni donner ce qu’Allah refuse. Il s’empresse alors d’accomplir la servitude à Allah  en veillant à satisfaire son Seigneur, sans se soucier des autres. Allah dit à ce propos : « Dis: «Qui est le Seigneur des cieux et de la terre?» Dis: «Allah». Dis: «Et prendrez-vous en dehors de Lui, des maîtres qui ne détiennent pour eux-mêmes ni bien ni mal?» Dis: «Sont-ils égaux, l’aveugle et celui qui voit? Ou sont-elles égales, les ténèbres et la lumière? Ou donnent-ils à Allah des associés qui créent comme Sa création au point que les deux créations se soient confondues à eux? Dis: «Allah est le Créateur de toute chose, et c’est Lui l’Unique, le Dominateur suprême». », [Sourate Ar-Ra’d – Le Tonnerre, verset 16].

•    La libération de l’âme du croyant de la peur, excepté de la peur d’Allah. En effet, craindre autre chose qu’Allah cause le malheur et ternit la vie de l’être humain, car Satan le ridiculise et lui fait craindre tout, ce qui le rend anxieux et tourmenté. Allah dit à ce sujet : « C’est Satan qui vous fait craindre ses alliés. Ne les craignez donc pas mais craignez-Moi, si vous êtes croyants. », [Sourate Âl-’Imrân – La Famille de ‘Imrân, verset 175].

•    Inspirer le courage et la détermination, car quiconque croit en Allah, qu’Il est celui qui accorde la vie, Celui qui fait mourir et que la décision lui appartient en toute chose, connaît l’apaisement et la quiétude. C’est ce qui explique que les musulmans sacrifient leurs vies lorsqu’ils accomplissent le jihâd. N’est-ce pas le signe d’un bonheur intérieur qu’ils ressentent qui les incite à sacrifier leurs vies pour ce qu’ils aiment ? Il s’agit en effet d’un bonheur en relation avec la vie dans l’au-delà Allah dit à ce sujet : « Personne ne peut mourir que par la permission d’Allah, et au moment prédéterminé », [Sourate Âl-’Imrân – La Famille de ‘Imrân, verset 145].

•    Le recours en permanence à la source et origine du bien qu’est Allah. On Lui soumet alors ses besoins, on Le supplie, on se montre humble devant Lui et on s’en remet à Lui. Allah dit ainsi à propos de Lui-même : « Il détient les clefs des cieux et de la terre; et ceux qui ne croient pas aux versets d’Allah, ce sont ceux-là les perdants », [Sourate Az-Zumar – Les Groupes, verset 63].

Quant à celui qui ne croit pas en Allah, il vit dans le malheur et l’affliction car il se débat dans l’obscurité de l’ignorance, de la mécréance et de l’incroyance. De plus, il n’a aucun référent auquel il peut avoir recours ou s’en remettre à lui. Allah eut assurément raison de dire : « Et puis, quiconque Allah veut guider, Il lui ouvre la poitrine à l’Islam. Et quiconque Il veut égarer, Il rend sa poitrine étroite et gênée, comme s’il s’efforçait de monter au ciel. Ainsi Allah inflige Sa punition à ceux qui ne croient pas. », [Sourate Al-`An’âm – Les Bestiaux, verset 125].

Deuxième pilier : Croire aux anges qui appartiennent au monde invisible. Il n’est donc possible de connaître leur existence que grâce aux messagers qui transmettent ce que leur ordonne Allah. Les anges sont chargés d’accomplir des missions qu’Allah leur confie et c’est par leur intermédiaire que parvient le message qui apporte le véritable bonheur sur Terre.

L’ange chargé de transmettre les messages aux messagers est Jibrîl (Gabriel) et les messagers sont chargés à leur tour de transmettre ces messages aux humains. Allah dit à ce propos : « Ô les croyants! Soyez fermes en votre foi en Allah, en Son messager, au Livre qu’Il a fait descendre sur Son messager, et au Livre qu’Il a fait descendre avant. Quiconque ne croit pas en Allah, en Ses anges, en Ses Livres, en Ses messagers et au Jour dernier, s’égare, loin dans l’égarement. », [Sourate An-Nisâ` - Les Femmes, verset 136].

Troisième pilier : Croire aux Livres qu’Allah révéla et qui représentent la règle de conduite que doit observer le musulman au cours de sa vie et dont il tire sa nourriture spirituelle qui consiste en les bonnes œuvres ainsi que les adorations spirituelles ou physiques. C’est en mettant en application ce que contiennent ces livres que l’on obtient la stabilité social ainsi que la sécurité individuelle, économique et intellectuelle conformément au verset dans lequel Allah dit : « Quiconque, mâle ou femelle, fait une bonne œuvre tout en étant croyant, Nous lui ferons vivre une bonne vie. Et Nous les récompenserons, certes, en fonction des meilleures de leurs actions », [Sourate An-Nahl – Les Abeilles, verset 97].

Une bonne vie sous tous les aspects car les bonnes œuvres constituent la nourriture spirituelle qui apporte le bonheur et chasse le chagrin et la tristesse. Allah dit en effet : « Ceux qui ont cru, ceux qui se sont judaïsés, les Sabéens, et les Chrétiens, ceux parmi eux qui croient en Allah, au Jour dernier et qui accomplissent les bonnes œuvres, pas de crainte sur eux, et ils ne seront point affligés. », [Sourate Al-Mâ`idah – La Table Servie, verset 69].

Les orientations islamiques donnant au musulman une éducation conforme aux nobles vertus jouent un rôle important dans son évolution vers le bonheur et lui évitent les désagréments que connaissent les athées ainsi que ceux dont la religion qu’ils pratiquent n’offre pas la stabilité psychologique ni la sécurité spirituelle en raison des contradictions qu’elle comporte.

Parmi ces orientations figurent les suivantes :
•    L’amour d’Allah et de Son Messager qui motive le musulman à sacrifier tout ce qu’il possède pour mériter cet amour, même sa vie. Ce sacrifice est un bonheur inégalable tant que l’on recherche à travers lui, à gagner la satisfaction de celui qu’on aime. On en veut pour preuve les formes d’amour terrestres où celui qui aime s’efforce de faire son possible afin de gagner la satisfaction de l’être aimé et trouve du plaisir dans les efforts qu’il accomplit pour satisfaire tous ses désirs. Que dire alors lorsqu’il s’agit de l’amour d’Allah, Celui qui est doué de Majesté, de Bonté et des attributs de la perfection ainsi que celui de Son Messager, la meilleure des créatures sur le plan de l’apparence et du comportement. Allah dit en guise de description du véritable amour que Lui vouent les croyants : « Parmi les hommes, il en est qui prennent, en dehors d’Allah, des égaux à Lui, en les aimant comme on aime Allah. Or les croyants sont les plus ardents en l’amour d’Allah. Quand les injustes verront le châtiment, ils sauront que la force tout entière est à Allah et qu’Allah est dur en châtiment!... », [Sourate Al-Baqarah – La Vache, verset 165]. Cet amour était une réalité concrète vécue par les Compagnons du Prophète. Ainsi, le noble Compagnon Khubayb ibn ‘Adiyy fut fait prisonnier par les polythéistes et avant de l’exécuter, ils lui dirent :
- As-tu une demande à faire avant de mourir ?
Il leur demanda de lui laisser le temps d’accomplir deux unités de prière et sa demande fut acceptée. Il fut le premier à instaurer la tradition de prier deux unités de prière avant d’être exécuté. Il dit ensuite :
- Par Allah, si je ne craignais pas que vous pensiez que je crains la mort, j’aurais fait durer ma prière plus longtemps.
Puis lorsqu’ils le hissèrent afin de le crucifier et le démembrer, ils lui dirent :
- Aimerais-tu que Muhammad soit à ta place et toi parmi ta famille ?
Il leur répondit alors :
- Par Allah, je n’aimerais pas qu’une épine pique le Prophète parmi sa famille alors que je suis ici sur le point d’être exécuté.

Le malheureux est celui qui préfère sa passion et ses désirs au détriment de l’amour de la satisfaction d’Allah. Allah dit à ce propos : « Dis: «Si vos pères, vos enfants, vos frères, vos épouses, vos clans, les biens que vous gagnez, le négoce dont vous craignez le déclin et les demeures qui vous sont agréables, vous sont plus chers qu’Allah, Son messager et la lutte dans le sentier d’Allah, alors attendez qu’Allah fasse venir Son ordre. Et Allah ne guide pas les gens pervers». », [Sourate At-Tawbah – Le Repentir, verset 24].

•    L’amour en Allah et en Son Messager. Des gens aimant en Allah et pour Allah dépensent, donnent, sacrifient et alors, leurs intérêts deviennent communs. Ce ne sont pas des intérêts terrestres futiles aussi éphémères que l’amour auquel ils donnent naissance, mais un amour durable et permanent dont la finalité est de satisfaire Allah. Le musulman ressent alors du bonheur lorsqu’il sait que quelqu’un d’autre l’aime en Allah et non pour de vulgaires intérêts terrestres. Allah dit à ce propos : « Il [appartient également] à ceux qui, avant eux, se sont installés dans le pays et dans la foi, qui aiment ceux qui émigrent vers eux, et ne ressentent dans leurs cœurs aucune envie pour ce que [ces immigrés] ont reçu, et qui [les] préfèrent à eux-mêmes, même s’il y a pénurie chez eux. Quiconque se prémunit contre sa propre avarice, ceux-là sont ceux qui réussissent. », [Sourate Al-Hachr – L’Exode, verset 9].

Pour sa part, le Prophète a dit : « Celui qui détient ces trois choses ressent la douceur de la foi : aimer Allah et Son Messager plus que toute autre chose, n’aimer une personne que pour Allah et détester de retourner dans la mécréance comme on détesterait être jeté dans le feu ».

Réaliser cet amour est un des moyens de s’éviter la souffrance et les tourments du Jour du Jugement. Le Prophète dit à ce propos : « Allah étendra Son ombre sur sept personnes le Jour de la Résurrection, le jour où il n’y aura pas d’autre ombre que la Sienne : un chef juste, un jeune homme qui a grandi dans l’obéissance d’Allah, un homme dont le cœur est attaché aux mosquées, deux hommes qui s’aimaient en Allah, se rencontrent dans Son amour et se séparent dans Son amour, un homme qui fût tenté par une femme de haut rang et qui dit « je crains Allah », un homme qui fait l’aumône à tel point que sa main gauche ne sait pas ce qu’a fait sa main droite et un homme dont les larmes débordent de ses yeux alors qu’il évoque Allah dans sa solitude ».
•    La servitude à Allah car le bonheur et la force d’un musulman résident dans le fait qu’il soit un serviteur d’Allah et non le serviteur de ses envies et de ses désirs. Il se conforme alors à ce qui est vrai en exécutant ce qu’Allah a ordonné et en s’abstenant de ce qu’Il a défendu. C’est ainsi qu’il connaîtra le véritable bonheur car il aura vaincu son âme et ses désirs ainsi que sur Satan et ses insufflations.

Les préceptes de l’Islam font donc en sorte que le temps, les biens, les efforts et la vie du musulman soient dédiés à Allah, ce qui ne lui laisse pas le loisir de perdre son temps en pensées inutiles et en lamentations. Allah dit à ce propos : « Dis: «En vérité, ma prière, mes actes de dévotion, ma vie et ma mort appartiennent à Allah, Seigneur de l’Univers », [Sourate Al-`An’âm – Les Bestiaux, verset 162].

La servitude à Allah ne concerne pas seulement les êtres humains mais toutes les créatures, y compris les prophètes, les messagers et les anges. Ceci est prouvé par le verset dans lequel Allah dit : « Jamais le Messie ne trouve indigne d’être un serviteur d’Allah, ni les Anges rapprochés [de Lui]. Et ceux qui trouvent indigne de L’adorer et s’enflent d’orgueil... Il les rassemblera tous vers Lui. », [Sourate An-Nisâ` - Les Femmes, verset 172].

Mieux encore, la servitude et la soumission à Allah concerne tout l’Univers, ce qui démontre l’Eminence de ce Créateur qui mérite l’adoration. Allah dit en effet : « Les sept cieux et la terre et ceux qui s’y trouvent, célèbrent Sa gloire. Et il n’existe rien qui ne célèbre Sa gloire et Ses louanges. Mais vous ne comprenez pas leur façon de Le glorifier. Certes c’est Lui qui est Indulgent et Pardonneur », [Sourate Al-`Isrâ` - Le Voyage Nocturne, verset 44].

Ainsi, quiconque se refuse à adorer Allah ne trouve que le malheur et mène une vie sombre car il ne dispose pas d’objectif à atteindre. Dès lors, il ne ressent pas le bonheur que ressent celui qui réalise la servitude à Allah. Allah dit à ce propos : « Et quiconque se détourne de Mon Rappel, mènera certes, une vie pleine de gêne, et le Jour de la Résurrection Nous l’amènerons aveugle au rassemblement». », [Sourate Tâ-Hâ, verset 124].

De plus, ne pas être le serviteur d’Allah conduit à devenir le serviteur de Satan, conformément au verset dans lequel Allah dit : « Et quiconque s’aveugle (et s’écarte) du rappel du Tout Miséricordieux, Nous lui désignons un diable qui devient son compagnon inséparable. », [Sourate Az-Zukhruf – L’Ornement, verset 36].

Or Satan ne conduit son serviteur qu’au malheur et au chagrin. C’est d’ailleurs ce qu’il promit à Allah dans le verset suivant : « Il dit: «Ô mon Seigneur, parce que Tu m’as induit en erreur, eh bien je leur enjoliverai la vie sur terre et les égarerai tous, », [Sourate Al-Hijr, verset 39].

Adorer Allah est donc un bonheur intérieur que seul ressent celui qui réalise la servitude à Allah. Ecoute donc les paroles suivantes prononcées par un musulman ayant ressenti ce bonheur. Il dit : « Si les rois et les princes savaient le bonheur que nous vivons, ils nous le disputeraient avec leurs sabres ».

•    Enraciner le concept de bonheur véritable et éternel dans l’esprit du musulman. En effet, le véritable bonheur est dans l’au-delà et non dans ce monde pour ceux à qui Allah permet d’entrer au Paradis. Ceci conduit à ce que les ambitions du musulman soient célestes au lieu d’être simplement terrestres. Allah dit à ce propos : « Et quant aux bienheureux, ils seront au Paradis, pour y demeurer éternellement tant que dureront les cieux et la terre - à moins que ton Seigneur n’en décide autrement - c’est là un don qui n’est jamais interrompu », [Sourate Hûd, verset 108].

Pour sa part, le Prophète a dit : « Ce bas monde est une prison pour le croyant et un paradis pour le mécréant ».

Une question peut s’imposer maintenant à l’esprit. Elle est la suivante : comment cela est-il possible alors que nous voyons de nombreux mécréants mener une vie malheureuse et de nombreux musulmans mener une vie luxueuse ? Pour répondre à cette question, nous évoquerons une anecdote impliquant Ibn Hajr Al-’Asqalâni, le juge des juges d’Egypte. Ibn Hajar sortit un jour bien habillé et passa près d’un juif dont l’état lamentable indiquait la pauvreté et le besoin. Ce juif demanda à Ibn Hajar de s’arrêter et après qu’il se soit arrêté, il lui dit :
- Comment expliques-tu que votre Prophète dise « Ce bas monde est une prison pour le croyant et un paradis pour le mécréant » ? Or tu vois que je suis dans un état lamentable alors que je suis mécréant et toi, tu mène une vie fastueuse alors que tu es croyant.
Ibn Hajar répondit en disant :
- Malgré ton malheur et ta misère, tu vis dans un paradis en comparaison du châtiment douloureux qui t’attend dans l’au-delà si tu meurs dans la mécréance. Quant à moi, ce faste est une prison en comparaison avec les délices du Paradis si Allah me permet d’y entrer.
Le juif dit alors :
- Est-ce vraiment cela ?
- Oui, répondit Ibn Hajar. Ces paroles furent la cause de la conversion de ce juif à l’Islam.

De plus, afin que l’Islam rassure le musulman à propos de ce bas-monde et souligne son peu de valeur dans le but d’éloigner de lui tout ce qui le contrarie, le Prophète nous apprend dans le hadith rapporté par Sahl ibn Sa’d ce qui suit : Nous étions en compagnie du Prophète à Dhû al-Hulayfah, lorsque nous vîmes le cadavre d’une brebis dont une des pattes était levée.
Il nous dit :
- « Voyez-vous comme cette brebis a peu de valeur pour son propriétaire ? Par celui qui détient mon âme dans Sa main, ce bas-monde a moins de valeur pour Allah que cette brebis pour son propriétaire. Si la vie ici-bas avait pour Allah la valeur d’une aile de moustique, il n’en aurait rien accordé au mécréant, pas même une gorgée d’eau ».

•    Le rappel que les messagers et les prophètes, qui sont les meilleures des créatures et les plus aimées d’Allah, n’ont pas profité à satiété de ce bas-monde et leurs vies n’étaient pas dépourvues de malheurs ni d’ennuis. Certains ont été assassinés, d’autres ont été suppliciés, d’autres ont été chassés de leur pays, d’autres ont été démentis et accusés de sorcellerie ou de magie. S’il en est ainsi des prophètes, que dire des êtres humains ordinaires ? Allah dit à propos du prophète Nûh (Noé) : « Et en effet, Nous avons envoyé Noé vers son peuple. Il demeura parmi eux mille ans moins cinquante années. Puis le déluge les emporta alors qu’ils étaient injustes », [Sourate Al-’Ankabût – L’Araignée, verset 14].

Il dit au sujet de `Ibrâhîm (Abraham) : « Son peuple ne fit d’autre réponse que: «tuez-le ou brûlez-le». Mais Allah le sauva du feu. C’est bien là des signes pour des gens qui croient » », [Sourate Al-’Ankabût – L’Araignée, verset 24].
Il dit au sujet de Mûsâ (Moïse) : « Et Pharaon dit: «Laissez-moi tuer Moïse. Et qu’il appelle son Seigneur! Je crains qu’il ne change votre religion ou qu’il ne fasse apparaître la corruption sur terre» », [Sourate Ghâfir – Le Pardonneur, verset 26].

Il dit à propos de Chu’ayb : «  Les notables de son peuple qui s’enflaient d’orgueil, dirent: «Nous t’expulserons certes de notre cité, ô Chu’ayb, toi et ceux qui ont cru avec toi. Ou que vous reveniez à notre religion.» - Il dit: «Est-ce même quand cela nous répugne?» », [Sourate Al-`A’râf, verset 88].

Il dit à propos de Sâlih : « Ils dirent: «Ô Sâlih, tu étais auparavant un espoir pour nous. Nous interdirais-tu d’adorer ce qu’adoraient nos ancêtres? Cependant, nous voilà bien dans un doute troublant au sujet de ce vers quoi tu nous invites». », [Sourate Hûd, verset 62].

Il dit à propos de Lût (Lot) : « Puis son peuple n’eut que cette réponse: «Expulsez de votre cité la famille de Loṭ ! Car ce sont des gens qui affectent la pureté », [Sourate An-Naml – Les Fourmis, verset 56].

Il dit à propos de Jésus : « et à cause de leur parole: «Nous avons vraiment tué le Christ, Jésus, fils de Marie, le Messager d’Allah»... Or, ils ne l’ont ni tué ni crucifié; mais ce n’était qu’un faux semblant ! Et ceux qui ont discuté sur son sujet sont vraiment dans l’incertitude: ils n’en ont aucune connaissance certaine, ils ne font que suivre des conjectures et ils ne l’ont certainement pas tué », [Sourate An-Nisâ` - Les Femmes, verset 157].

Il dit au sujet du Sceau de tous ces messagers, Muhammad : « Nous savons qu’en vérité ce qu’ils disent te chagrine. Or, vraiment ils ne croient pas que tu es menteur, mais ce sont les versets (le Coran) d’Allah, que les injustes renient », [Sourate Al-`An’âm – Les Bestiaux, verset 33].

•    La détermination de l’objectif suprême dans la vie du musulman qui est de parvenir à la satisfaction d’Allah et d’entrer au Paradis. Or cet objectif ne peut être atteint qu’après la mort, ce qui conduit le musulman à œuvrer sans éprouver de fatigue ni d’ennui jusqu’à sa mort car il sait que son objectif sera atteint dans l’autre vie. Ainsi, il ne se préoccupe pas des problèmes ni des difficultés qu’il rencontre dans ce monde et ne se soucie pas de ce qui lui manque, absorbé qu’il est par ce qui le rapproche d’Allah et de la Dernière Demeure. Quant aux non croyants, ils œuvrent afin d’atteindre des objectifs terrestres et leur bonheur cesse dès qu’ils y parviennent mais ensuite ?

En effet, dès que l’être humain atteint son objectif,  il ressent un vide qui le conduit à l’anxiété et à l’instabilité spirituelle lorsqu’il n’est pas croyant. Ce genre de personnes dont la seule préoccupation est de satisfaire leurs désirs et de profiter des plaisirs gourmands et lubriques ont été condamnés par Allah qui dit d’eux : « Ceux qui croient et accomplissent de bonnes œuvres Allah les fera entrer dans des Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux. Et ceux qui mécroient jouissent et mangent comme mangent les bestiaux ; et le Feu sera leur lieu de séjour », [Sourate Muhammad, verset 12].

Ceux-là, même s’ils possèdent des diplômes et maîtrisent des sciences ou des techniques, leur supériorité dans ces domaines ne leur sert pas à connaître Allah ni à Lui obéir. Il n’y a donc aucune utilité ni aucun bien dans tout cela et Allah dit en guise de description de leur cas : « Ou bien penses-tu que la plupart d’entre eux entendent ou comprennent? Ils ne sont en vérité comparables qu’à des bestiaux. Ou plutôt, ils sont plus égarés encore du sentier », [Sourate Al-Furqân – Le Discernement, verset 44].

Ne te préoccupe donc pas de savoir comment ceux qui sont allés à leur perte y sont parvenus mais préoccupe-toi de savoir comment ceux qui ont été sauvés y sont parvenus. Allah dit à ce propos : « Nous avons destiné beaucoup de djinns et d’hommes pour l’Enfer. Ils ont des cœurs, mais ne comprennent pas. Ils ont des yeux, mais ne voient pas. Ils ont des oreilles, mais n’entendent pas. Ceux-là sont comme les bestiaux, même plus égarés encore. Tels sont les insouciants. », [Sourate Al-`A’râf, verset 179].

Ceci ne signifie pas qu’il faille totalement renoncer à ce bas monde et ne pas se donner la peine de rechercher sa subsistance de sorte que le musulman devienne une charge pour les autres. En effet, Allah ordonna à Ses serviteurs de parcourir la Terre afin de gagner leur subsistance et fit de cela une exigence religieuse. Il dit à ce propos : « C’est Lui qui vous a soumis la Terre : parcourez donc ses grandes étendues. Mangez de ce qu’Il vous fournit. Vers Lui est la Résurrection », [Sourate Al-Mulk – La Royauté, verset 15].

L’Islam considère la recherche de la subsistance comme une démarche louable si sa finalité est de s’épargner à soi-même ainsi qu’à ceux dont on la charge le recours aux autres et de dépenser dans le bien afin d’élever son rang auprès d’Allah. Allah dit à ce propos : « Ceux qui dépensent leurs biens dans le sentier d’Allah sans faire suivre leurs largesses ni d’un rappel ni d’un tort, auront leur récompense auprès de leur Seigneur. Nulle crainte pour eux, et ils ne seront point affligés », [Sourate Al-Baqarah – La Vache, verset 262].

Ainsi, il est demandé au musulman que le bas monde soit dans sa main et non dans son cœur. Le Prophète dit à ce sujet : « La main haute (celle qui donne) est meilleure que la main basse (celle qui reçoit) et commence par donner à ceux dont tu as la charge. La meilleure des aumônes consiste à faire don du superflu. Celui qui fait montre de retenue, Allah le rend digne, et celui qui se passe d’autrui, Allah le met au-dessus du besoin ».

Mieux encore, espérer posséder une part de ce bas monde est rétribué si le serviteur désire la dépenser dans de bonnes œuvres conformément au hadith dans lequel le Prophète dit : « Quatre types de personnes méritent de posséder une part de ce bas monde : Un serviteur à qui Allah accorda la richesse ainsi qu’une science, qui craint Allah dans ce qu’Allah lui a accordé, qui entretient ses liens de parenté et qui connaît le droit d’Allah sur ce qu’Il lui a accordé. Ce serviteur sera parmi les rangs les plus élevés. Un serviteur à qui Allah accorda une science sans lui accorder de richesse et qui est sincère lorsqu’il dit : Si j’étais riche, j’œuvrerais comme a œuvré untel. Ils recevront alors tous les deux la même rétribution…. ».

•    La connaissance de la véritable nature de ce bas monde. L’Islam indique au musulman que ce bas monde est une jouissance comme le montre le verset dans lequel Allah dit : « On a enjolivé aux gens l’amour des choses qu’ils désirent: femmes, enfants, trésors thésaurisés d’or et d’argent, chevaux marqués, bétail et champs; tout cela est l’objet de jouissance pour la vie présente, alors que c’est près d’Allah qu’il y a bon retour. », [Sourate Âl-’Imrân – La Famille de ‘Imrân, verset 14].

Il lui indique également qu’il est éphémère et que la vie qu’on y passe est courte comme le montre le verset dans lequel Allah dit : « Sachez que la vie présente n’est que jeu, amusement, vaine parure, une course à l’orgueil entre vous et une rivalité dans l’acquisition des richesses et des enfants. Elle est en cela pareille à une pluie: la végétation qui en vient émerveille les cultivateurs, puis elle se fane et tu la vois donc jaunie; ensuite elle devient des débris. Et dans l’au-delà, il y a un dur châtiment, et aussi pardon et agrément d’Allah. Et la vie présente n’est que jouissance trompeuse », [Sourate Al-Hadîd – Le Fer, verset 20].

Il lui indique aussi qu’il est une étape parmi d’autres qui lui permettent d’atteindre l’objectif final qui est l’au-delà conformément à ce que répondit le Prophète à ‘Umar ibn al-Khattâb lorsque celui-ci entra chez lui et vit les traces du tapis sur son flanc. ‘Umar dit au Prophète :
- Ô Prophète d’Allah, et si tu t’allongeais sur une literie plus confortable ?
Le Prophète répondit en disant :
- « Que vais-je faire avec la vie d’ici-bas ? Je ne suis dans la vie d’ici-bas que comme un cavalier qui s’est mis à l’ombre d’un arbre un jour d’été puis est parti et l’a laissé ».

Il lui indique également que ce monde est la demeure des contrariétés et des malheurs. En effet, un jour heureux est suivi de plusieurs jours malheureux et un sourire est suivi de flots de larmes. Le bonheur permanent est donc impossible dans ce monde qui est contrariété pour sa grande part, puisque c’est la demeure du malheur. Que ceux qui ne savent pas cela ne soient pas trahis par ce monde et ne s’y attachent pas. Allah dit à ce propos : « Nous avons, certes, créé l’homme pour une vie de lutte », [Sourate Al-Balad – La Cité, verset 4]. Il ne convient donc pas que le serviteur s’y attache comme le montre le hadith dans lequel le Prophète recommande à Ibn ‘Umar ce qui suit : « Sois dans ce bas monde comme un étranger ou comme un voyageur de passage ».

Les rois et les califes figurent parmi ceux dont on pense qu’ils vivent dans l’aisance et le bonheur. Ecoutons donc ce que dit ‘Abdurrahmân An-Nâsir, un calife célèbre appartenant à la dynastie des ommeyyades qui gouverna plus de cinquante ans, soumit des pays et des peuples et qui est connu pour avoir été un bâtisseur. Après sa mort, on trouva un bilan écrit de sa main des jours totalement heureux qu’il connut. On en dénombra alors quatorze seulement. Ceci démontre que tous les êtres humains vivent dans la contrariété et la difficulté.

Un poète décrivit l’inconstance de cette vie et sa nature instable en disant :
Cette vie n’épargne personne et rien en elle n’est éternel.
Comme tu vois, les situations changent :
contre un jour heureux,
on vit plusieurs jours malheureux.

At-Tihâmi composa pour sa part ces vers funèbres après la mort de son fils afin de montrer la véritable nature de cette vie :
Tu as été créé dans la contrariété et toi tu veux que cette vie soit exempte d’ennuis.
Celui qui demande à la vie ce qui est contraire à sa nature est tel celui qui recherche à obtenir une braise dans l’eau.

Par ailleurs, un autre poète dit afin de montrer que ce dont tu te plains est aussi ce dont se plaignent les autres :
Tous ceux que tu rencontres se plaignent de leurs vies
Que ma poésie trouve une réponse à cette question : qui est heureux dans ce monde ?

Ainsi, lorsque le musulman prend conscience de cela, il veille encore plus à se préparer pour l’au-delà et ne s’attache plus aux délices éphémères de ce monde. Il ne s’attriste donc plus s’il ne parvient pas à jouir d’un plaisir ou s’il est atteint par un malheur. Comment pourrait-il être en effet triste pour des choses dont le destin est de disparaître ? Allah dit à ce propos : « Toute âme goûtera la mort. Mais c’est seulement au Jour de la Résurrection que vous recevrez votre entière rétribution. Quiconque donc est écarté du Feu et introduit au Paradis, a certes réussi. Et la vie présente n’est qu’un objet de jouissance trompeuse », [Sourate Âl-’Imrân – La Famille de ‘Imrân, verset 185].

•    L’ordre de choisir comme compagnons des personnes de bonne moralité et d’éviter les mauvaises fréquentations. En effet, personne ne peut nier l’influence qu’exercent les amis au point qu’un proverbe dit : as-Sâhibu sâhib (L’ami est un tirant). Ton ami ou ton compagnon te tire vers le bien ou vers le mal, vers le bonheur ou vers le malheur. D’ailleurs, le Prophète fit la comparaison suivante : « L’exemple du bon compagnon et du mauvais compagnons est semblable au porteur de musc et au forgeron. Le porteur de musc t’en donne, t’en vend, ou te fait profiter de la bonne odeur alors que le forgeron te brûle les vêtements ou te fait endurer l’odeur infecte ».

Le bon compagnon est une aide pour toi – après celle d’Allah – dans les temps difficiles, te console lorsque tu es éprouvé et te rend service lorsque tu as besoin de lui. L’existence d’un appui sur lequel tu peux compter – après Allah – pour affronter les difficultés de la vie te rassure et  te tranquillise. Le mauvais compagnon est tout le contraire de cela : il est le premier à t’abandonner en cas de difficulté et de surcroît, il rajoute à ton malheur et à ton chagrin.

•    L’ordre de délaisser les transgressions et de s’abstenir de commettre des péchés car commettre des péchés provoque le malheur de l’être humain et lui barre l’accès au bonheur, puisqu’il s’éloigne de l’adoration d’Allah et obéit à son âme qui lui ordonne de faire le mal. Or lorsque l’âme n’est pas dissuadée par la vérité, elle suit le faux et Allah dit à ce propos : « Pas du tout, mais ce qu’ils ont accompli couvre leurs cœurs. », [Sourate Al-Mutaffifîn – Les Fraudeurs, verset 14].

Le Prophète dit pour sa part : « « Lorsque le croyant commet un péché, un point noir s’inscrit au sein de son cœur. S’il se repent abandonne ce péché et demande le pardon d’Allah, son cœur retrouve sa clarté. S’il commet plus de péchés, le point noir s’étend jusqu’à recouvrir entièrement son cœur. C’est de cela que parle Allah lorsqu’Il dit : « Pas du tout, mais ce qu’ils ont accompli couvre leurs cœurs. » ».

De plus, afin que le musulman s’abstienne de commettre des péchés et des transgressions, le Prophète nous apprend les conséquences néfastes des transgressions lorsqu’il dit : « L’homme empêche sa subsistance de lui parvenir lorsqu’il commet un péché. Rien ne repousse le destin si ce n’est l’invocation et rien ne prolonge la vie si ce n’est la bienfaisance envers ses parents ».

Socrate a dit que le criminel est toujours plus malheureux que sa victime et un criminel n’ayant pas été châtié pour son crime figure parmi les gens les plus malheureux, en raison de la culpabilité qui l’assaillit. Ce sentiment de culpabilité était présent chez les musulmans sincères, à l’image du Compagnon ‘Amr ibn Samurah ibn Habîb ibn ‘Abdichams se rendit chez le Prophète et lui dit :
- Ô Messager d’Allah, j’ai volé un dromadaire appartenant aux fils d’untel. Purifie-moi donc (punis-moi). Le Prophète envoya quelqu’un chez les victimes présumées qui confirmèrent qu’un dromadaire manquait à leur cheptel. Il ordonna alors qu’on lui ampute la main. Tha’labah, un témoin de l’exécution de la sentence, dit :
- Lorsque sa main tomba, je l’entendis dire : Louange à Allah qui m’a débarrassé de toi, tu allais entraîner mon corps tout entier en Enfer.

•    La méditation à propos du sort des peuples anciens et en tirer les leçons adéquates afin de savoir que dans cette vie, les peuples ayant transgressé et commis des injustices sont voués à la disparition, la destruction ou la ruine quel que soit le niveau de prospérité et de développement qu’ils atteignent. Que leur injustice ne t’attriste pas donc. Allah dit à ce sujet dans les versets suivants : « N’ont-ils pas vu combien de générations, avant eux, Nous avons détruites, auxquelles Nous avions donné pouvoir sur terre, bien plus que ce que Nous vous avons donnés? Nous avions envoyé, sur eux, du ciel, la pluie en abondance, et Nous avions fait couler des rivières à leurs pieds. Puis Nous les avons détruites, pour leurs péchés; et Nous avons créé après eux, une nouvelle génération. », [Sourate Al-`An’âm – Les Bestiaux, verset 6].
 
« N’ont-ils pas parcouru la terre pour voir ce qu’il est advenu de ceux qui ont vécu avant eux? Ceux-là les surpassaient en puissance et avaient labouré et peuplé la terre bien plus qu’ils ne l’ont fait eux-mêmes. Leurs messagers leur vinrent avec des preuves évidentes. Ce n’est pas Allah qui leur fit du tort; mais ils se firent du tort à eux-mêmes. », [Sourate Ar-Rûm – Les Romains, verset 9].

« De même (Nous anéantîmes) les ‘Âd et les Ṯhamûd. - Vous le voyez clairement à travers leurs habitations - Le Diable, cependant, leur avait embelli leurs actions, au point de les repousser loin du Sentier; ils étaient pourtant invités à être clairvoyants. », [Sourate Al-’Ankabût – L’Araignée, verset 38].

« Et combien avons-Nous fait périr de cités qui étaient ingrates (alors que leurs habitants vivaient dans l’abondance), et voilà qu’après eux leurs demeures ne sont que très peu habitées, et c’est Nous qui en fûmes l’héritier. », [Sourate Al-Qasas – Le Récit, verset 58].

Ainsi, lorsque le musulman est convaincu que ce monde est voué à disparaître, il est satisfait et se résigne. Il trouve alors le repos et repose autrui. Allah dit : « Et avertis les gens du jour où le châtiment les atteindra et ceux qui auront été injustes diront: «Ô notre Seigneur accorde-nous un court délai, nous répondrons à Ton appel et suivrons les messagers». - N’avez-vous pas juré auparavant que vous ne deviez jamais disparaître? Et vous avez habité, les demeures de ceux qui s’étaient fait du tort à eux-mêmes. Il vous est apparu en toute évidence comment Nous les avions traité et Nous vous avons cité les exemples », [Sourate `Ibrâhîm – Abraham, versets 44-45].

•    La considération de ceux dont la situation est moins enviable dans ce bas monde. En effet, l’être humain vivant dans l’aisance ne s’en aperçoit que lorsqu’il la perd. Par exemple, si tu possèdes des biens mais que tu en nécessites plus, il existe des gens qui ne possèdent rien. Si tu es malade mais que tu es néanmoins capable de te mouvoir, il existe des malades qui ne sont pas capables de se mouvoir. De même, si tu as un seul enfant et que tu en désires plus, il existe des gens prêts à dépenser toute leur richesse pour entendre le mot « papa ». Le Prophète dit à ce propos : « Regardez ceux qui sont au dessous de vous et ne regardez pas ceux qui sont au dessus de vous, ceci afin que vous ne minimisiez pas les bienfaits d’Allah sur vous ».

Aussi, lorsque tu considères ceux dont la situation est moins enviable que la tienne dans ce monde, tu es rassuré et tu prends conscience de la faveur qu’Allah t’accorde et du fait qu’il existe des gens qui envient ta situation.

Un homme se plaignit à Yûnus ibn ‘Ubayd de sa situation financière difficile. Yûnus lui dit :
- Veux-tu échanger ta vue contre cent mille dirhams ?
- Non ! s’exclama l’homme.
- Cent mille dirhams en échange de ta main alors ?, demanda Yûnus.
- Non ! s’exclama de nouveau l’homme
- Et en échange de ton pied ?, insista Yûnus.
- Non ! s’exclama encore une fois l’homme.
Yûnus rappela ensuite à cet homme les bienfaits qu’Allah lui a accordés puis il lui dit :
- Je vois que tu possèdes des milliers de dirhams et tu te plains malgré cela !

Quant à ce qui concerne l’au-delà, regarde ceux qui sont meilleurs que toi afin que tu prennes conscience de tes manquements et de tes défaillances. De plus, il existe des degrés et des strates au Paradis et par conséquent, veille à atteindre le Firdaws qui est le plus haut degré du Paradis.

•    Le contentement qui est la richesse du cœur, sa satisfaction de l’Arrêt d’Allah, la renonciation à convoiter ce que possèdent les autres et la résignation à la volonté d’Allah. Les orientations coraniques et prophétiques participent grandement à introduire le contentement dans les cœurs des musulmans. Ceci afin qu’ils mènent une vie paisible, sereine, stable et dénuée de rancune, d’envie et de haine qui résultent du non contentement et de non satisfaction du lot accordé par Allah. On constate d’ailleurs que les gens faisant preuve de contentement figurent parmi les plus sereins et ceux qui mènent une vie des plus agréables. Allah dit à ce propos : « Et ne tends point les yeux vers ce dont Nous avons donné jouissance temporaire à certains groupes d’entre eux, comme décor de la vie présente, afin de les éprouver par cela. Ce qu’Allah fournit (au Paradis) est meilleur et plus durable. », [Sourate Tâ-hâ, verset 131].

Pour sa part, le Prophète dit : « A réussi celui qui s’est soumis à Allah, qui a comme subsistance ce qui lui suffit et qu’Allah contente de ce qu’il possède ».

Par ailleurs, l’amour de ce bas monde et la jouissance de ce qu’il contient font partie de la nature humaine, comme nous l’apprend le Prophète lorsqu’il dit : « Si le fils d’Adam possédait deux vallées remplies de biens, il en voudrait une troisième. Rien d’autre que la terre ne peut remplir les entrailles du fils d’Adam et Allah accepte le repentir de celui qui se repent ».

Les orientations prophétiques ont un rôle considérable dans la réduction de cet amour chez le musulman et le persuadent de se contenter de peu. Le Prophète dit à ce propos : « Quiconque parmi vous se réveille en toute sécurité dans sa maison, en bonne santé et ayant à sa disposition suffisamment de nourriture pour la journée, c’est comme s’il possédait le monde entier et tout ce qu’il contient ».

Si l’on y réfléchit, on s’aperçoit que ces trois choses représentent ce dont l’être humain a besoin durant le jour qu’il vit. Quant au lendemain, seul Allah sait de quoi il sera fait, car tu ne sais pas si tu vivras jusqu’à demain ou non et tu ne sais pas non plus si l’argent qui est sur ton compte y sera encore demain. En effet, tout peut arriver. Allah dit à ce propos : « La connaissance de l’Heure est auprès d’Allah; et c’est Lui qui fait tomber la pluie salvatrice; et Il sait ce qu’il y a dans les matrices. Et personne ne sait ce qu’il acquerra demain, et personne ne sait dans quelle terre il mourra. Certes, Allah est Omniscient et Parfaitement Connaisseur », [Sourate Luqmân, verset 34].

•    La résignation à la volonté d’Allah et le fait de s’en remettre à Lui car Il est Celui qui dispose de ce qu’Il a créé, Celui qui donne à qui Il veut, Celui qui refuse de donner ce qu’il veut, Celui qui rend puissant qui Il veut, Celui qui humilie qui Il veut, Celui qui répartit les subsistances et les donne. Allah dit à ce propos : « Dis: «Ô Allah, Maître de l’autorité absolue. Tu donnes l’autorité à qui Tu veux, et Tu arraches l’autorité à qui Tu veux; et Tu donnes la puissance à qui Tu veux, et Tu humilies qui Tu veux. Le bien est en Ta main et Tu es Omnipotent. », [Sourate Âl-’Imrân – La Famille de ‘Imrân, verset 26].

Les subsistances sont déterminées et réparties alors que l’être humain est un fœtus dans le ventre de sa mère conformément au hadith dans lequel le Prophète dit : « La conception de chacun de vous dans le ventre de sa mère s’accomplit en quarante jours. D’abord sous la forme d’une semence, puis sous celle d’une adhérence (‘alaqah) pour une même période, puis sous celle d’un morceau de chair (mudghah) pour une période semblable. Ensuite, un ange lui est envoyé pour qu’il lui insuffle l’esprit vital mais reçoit avant l’ordre d’inscrire quatre décisions [le concernant], à savoir : ce qui lui est imparti comme subsistance, sa durée de vie et s’il sera heureux ou malheureux. Ensuite, il y insuffle l’esprit vital ».

De plus, tout être humain recevra ce qu’Allah détermina à son attention, que ce soit la subsistance ou la longévité. En sachant cela, il connaît la sérénité et la satisfaction. Le Prophète dit à ce propos : « L’esprit saint insuffla en moi qu’aucune âme ne quittera ce bas monde avant d’avoir épuisé sa longévité et sa subsistance. Soyez donc modérés dans la recherche de votre subsistance et que le retard dans le gain de votre subsistance ne vous pousse pas à la rechercher par la désobéissance à Allah, car on n’obtient ce qu’Allah détient qu’en Lui obéissant ».

•    La satisfaction pour le lot déterminé par Allah et ne pas être dépité pour des choses qu’on croit être indésirables. Allah dit en effet : « Le combat vous a été prescrit alors qu’il vous est désagréable. Or, il se peut que vous ayez de l’aversion pour une chose alors qu’elle vous est un bien. Et il se peut que vous aimiez une chose alors qu’elle vous est mauvaise. C’est Allah qui sait, alors que vous ne savez pas. », [Sourate Al-Baqarah – La Vache, verset 216].

•    La connaissance du véritable sens des inégalités et des disparités entre les êtres humains à tous les niveaux. En effet, les inégalités figurent parmi ce qu’Allah a décrété dans cet Univers et l’être humain n’a pas la capacité de les effacer. Quand le musulman prend conscience qu’elles existent pour une raison qu’Allah connaît, il devient satisfait et serein et se défait de toute envie ou haine envers ceux qui sont meilleurs ou ont plus que lui. Allah dit à ce propos : « Allah a favorisé les uns d’entre vous par rapport aux autres dans [la répartition] de Ses dons. Ceux qui ont été favorisés ne sont nullement disposés à donner leur portion à ceux qu’ils possèdent de plein droit [esclaves] au point qu’ils y deviennent associés à part égale. Nieront-ils les bienfaits d’Allah? », [Sourate An-Nahl – Les Abeilles, verset 71].

Il dit également dans un autre verset : « Regarde comment Nous favorisons certains sur d’autres. Et dans l’au-delà, il y a des rangs plus élevés et plus privilégiés. », [Sourate Al-`Isrâ` - Le Voyage Nocturne, verset 21].

•    Ne pas souhaiter et ne pas convoiter ce que possèdent les autres, si ce souhait a une finalité terrestre car Allah dit : « Dis: «Mon Seigneur dispense avec largesse ou restreint Ses dons à qui Il veut parmi ses serviteurs. Et toute dépense que vous faites [dans le bien], Il la remplace, et c’est Lui le Meilleur des donateurs» », [Sourate Saba`, verset 39].

De plus, comme le fait de souhaiter ce que possèdent les autres fait obstruction au contentement, les musulmans ont reçus l’ordre de cesser d’avoir ce comportement afin qu’ils vivent l’esprit tranquille. Allah dit en effet : « Ne convoitez pas ce qu’Allah a attribué aux uns d’entre vous plus qu’aux autres; aux hommes la part qu’ils ont acquise, et aux femmes la part qu’elles ont acquise. Demandez à Allah de Sa grâce. Car Allah, certes, est Omniscient. », [Sourate An-Nisâ` - Les Femmes, verset 32].

Ainsi, au lieu de souhaiter et de convoiter ce que possèdent les autres et de se soumettre à ses propres désirs, le musulman a reçu comme ordre de considérer sa propre vie, de la juger et de délaisser tout ce qui ne la concerne pas. Le Prophète dit en effet : « L’intelligent est celui qui se remet en question et qui œuvre pour ce qui vient après la mort. L’incapable est celui qui laisse son âme suivre ses passions et qui envie ce qu’Allah ne lui a pas donné ».

•    L’avertissement contre l’envie, la jalousie, la haine et la rancune qui sont des défauts dangereux pour l’être humains car ils chassent le bonheur et attirent le malheur. En effet, celui qui ne se contente pas de ce qu’Allah lui a accordé tourne les yeux vers les bienfaits qu’Allah a accordé aux autres, ce qui le mène à l’envie et de fil en aiguille, il devient haineux, rancunier et vengeur. Or l’envie et la haine mènent l’être humain à sa perte et de plus, elles le rendent malheureux bien avant la personne enviée. Allah dit à ce propos : « Envient-ils aux gens ce qu’Allah leur a donné de par Sa grâce? Or, Nous avons donné à la famille d’Abraham le Livre et la Sagesse; et Nous leur avons donné un immense royaume. », [Sourate An-Nisâ` - Les Femmes, verset 54].

L’orgueil, qui est un défaut découlant de l’envie, fut le premier péché par lequel on désobéit à Allah. Allah nous raconte dans le verset suivant comment `Iblîs fit preuve d’orgueil lorsqu’il refusa de se prosterner devant Adam après qu’Allah l’eut créé et qu’il eut ordonné aux anges de se prosterner devant lui : « Il dit encore: «Vois-Tu? Celui que Tu as honoré au-dessus de moi, si Tu me donnais du répit jusqu’au Jour de la Résurrection, j’éprouverai, certes, sa descendance excepté un petit nombre [parmi eux]». », [Sourate Al-`Isrâ` - Le Voyage Nocturne, verset 62].

Pour sa part, le Prophète avertit sa communauté contre ces maux dangereux qui font obstruction au bonheur en ces termes : « Ne vous enviez pas les uns les autres, ne nourrissez pas de haine entre vous et ne vous tournez pas le dos ! Soyez des serviteurs d’Allah et des frères. Le musulman est le frère du musulman, il ne se montre pas injuste à son égard et il ne le livre pas (à ses ennemis). La piété est ici (désignant sa poitrine à trois reprises) II suffit à un homme pour être mauvais de mépriser son frère musulman. Tout musulman est sacré pour tout autre musulman : son sang, ses biens et son honneur ».

Afin de guérir ces maux et d’habituer le musulman à aimer le bien pour autrui, le Coran ordonne au musulman de souhaiter le bien aux autres. Allah dit en effet : « Et [il appartient également] à ceux qui sont venus après eux en disant: «Seigneur, pardonne-nous, ainsi qu’à nos frères qui nous ont précédés dans la foi; et ne mets dans nos cœurs aucune rancœur pour ceux qui ont cru. Seigneur, Tu es Compatissant et Très Miséricordieux». », [Sourate Al-Hachr – L’Exode, verset 10].

Et afin que ce souhait soit sincère, l’Islam accorde une part de l’invocation que le musulman fait en faveur de son frère, conformément au hadith dans lequel le Prophète dit : « Quiconque fait une invocation en faveur de son frère en son absence, l’ange qui lui est assigné lui dit : «Amen, et à toi la même chose». ».

•    Le délaissement de l’orgueil et du dédain. En effet, l’être humain arrogant est malheureux car les gens le méprisent en raison du dédain qu’il manifeste pour eux et pour leurs droits. Il déteste ainsi les gens et ceux-ci le détestent. Que dire donc d’une vie dans cet état ? Allah dit à ce sujet : « Ceux qui discutent les prodiges d’Allah sans qu’aucune preuve ne leur soit venue, [leur action] est grandement haïssable auprès d’Allah et auprès de ceux qui croient. Ainsi Allah scelle-t-Il le cœur de tout orgueilleux tyran. », [Sourate Ghâfir – Le Pardonneur, verset 35].

Le Prophète dit pour sa part : « N’entrera pas au Paradis celui qui a dans son cœur le poids d’un atome d’orgueil». Un homme demanda : Pourtant l’homme aime porter de beaux vêtements et de belles chaussures. Le Prophète répondit : « Allah est Beau et aime la beauté, l’orgueil, c’est le fait de rejeter la vérité et de mépriser les gens ».

•    La défense d’être avare et la condamnation de l’avarice car elle chasse le bonheur et attire le malheur. En effet, l’avare est préoccupé en permanence par la sauvegarde de ses biens et craint de les perdre. De plus, il ne cesse de vouloir s’enrichir encore plus, ce qui l’empêche de profiter de ce qu’il possède et de le dépenser dans de bonnes œuvres. Allah dit au sujet des avares : « Que ceux qui gardent avec avarice ce qu’Allah leur donne par Sa grâce, ne comptent point cela comme bon pour eux. Au contraire, c’est mauvais pour eux: au Jour de la Résurrection, on leur attachera autour du cou ce qu’ils ont gardé avec avarice. C’est Allah qui a l’héritage des cieux et de la terre. Et Allah est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites. », [Sourate Âl-’Imrân – La Famille de ‘Imrân, verset 180].

En outre, l’avare est isolé par les gens car ceux-ci le détestent et désapprouvent sa conduite. Lui-même déteste les gens car il pense qu’ils en veulent à ce qu’il possède. Le Prophète dit à ce propos : « L’homme généreux est proche d’Allah, proche des gens, proche du Paradis, loin de l’Enfer. Et l’avare est loin d’Allah, loin des gens, loin du Paradis, proche de l’Enfer. D’ailleurs, un homme ignorant mais généreux a plus de mérite auprès d’Allah – exalté soit-Il – qu’un dévot avare ».

Afin d’inciter le musulman à dépenser et à ne pas être avare, l’Islam lui explique que l’amassement des richesses et le refus de les dépenser conformément à ce qui est prescrit par la religion les fait disparaître. Le Prophète dit en effet : « Il n’y a pas un jour où les serviteurs se réveillent le matin sans que deux anges ne descendent. L’un d’eux dit: Ô Allah donne une compensation à celui qui dépense, et l’autre dit: Ô Allah inflige la ruine à celui qui ne dépense pas ».

Par ailleurs, le Prophète nous apprend quelles conséquences néfastes, malheureuses et calamiteuses subit la société lorsque le mal de l’avarice s’y répand. Il dit en effet : « Evitez l’injustice car l’injustice se transformera en ténèbres au jour du Jugement. Evitez aussi l’avarice car c’est elle qui a causé la perte de ceux qui vous ont précédés. Elle les a poussés  répandre leur sang et à violer leurs interdits ».

Afin de faire détester ce défaut au musulman, l’Islam en fit une caractéristique diminuant l’intensité de la foi conformément au hadith dans lequel le Prophète dit : « La poussière soulevée dans le sentier d’Allah et la fumée de l’Enfer ne se rassemblent jamais dans le ventre d’un serviteur De même, l’avarice et la foi ne se rassemblent jamais dans le cœur d’un serviteur ».

•    L’ordre adressé au musulman d’être patient, de se satisfaire de ce qu’il a et de ne pas être dépité pour tout ce qui lui arrive dans la vie. En effet, la patience est une nécessité avant d’être une obligation religieuse car les espérances ne se réalisent qu’en étant patient. Allah dit à ce propos : « Ô les croyants! Soyez endurants. Incitez-vous à l’endurance. Luttez constamment (contre l’ennemi) et craignez Allah, afin que vous réussissiez ! », [Sourate Âl-’Imrân – La Famille de ‘Imrân, verset 200].

En raison du fait que ce bas monde est une demeure d’épreuves et de peines, la patience s’avère figurer parmi les nécessités de cette vie comme le montre le verset dans lequel Allah dit : « Très certainement, Nous vous éprouverons par un peu de peur, de faim et de diminution de biens, de personnes et de fruits. Et fais la bonne annonce aux endurants, », [Sourate Al-Baqarah – La Vache, verset 155].

En plus d’inciter à la patience, l’Islam incite également à pardonner et à absoudre ceux qui sont fautifs à ton égard ou t’offensent. Ceci, afin que le ressentiment et l’hostilité ne s’introduisent pas dans les âmes. Allah dit en effet : « Et celui qui endure et pardonne, cela en vérité, fait partie des bonnes dispositions et de la résolution dans les affaires. », [Sourate Ach-Chûrâ – La Concertation, verset 43].

Afin que la patience devienne un objectif que tout musulman désire atteindre, Allah s’enjoignit d’accorder Son amour aux patients, conformément au verset dans lequel Il dit : « …Et Allah aime les endurants. », [Sourate Âl-’Imrân, verset 146].

De plus, Allah promit à ceux qui adoptent cette vertu, une rétribution généreuse et non interrompue lorsqu’Il dit : « … et les endurants auront leur pleine récompense sans compter. », [Sourate Az-Zumar – Les Groupes, verset 10].

Pour sa part, le Prophète a dit : « …personne n’a reçu un don meilleur et plus avantageux que la patience ».

L’Islam nous apprend que la patience dans la difficulté est couronnée par un dénouement favorable et que la patience dans la tristesse est couronnée par la joie, car aucune situation ne dure indéfiniment et Allah dit : « Après la difficulté vient la facilité », [Sourate Ach-Charh – L’Ouverture, verset 5]. Par ailleurs, un poète décrit son expérience avec la difficulté en ces termes :
Après être devenue extrêmement difficile,
la situation s’est dénouée alors que j’en désespérais.

La patience est de trois sortes :
1. La patience dans l’obéissance à Allah et dans l’exécution de ses ordres. Allah dit à propos de cette patience : « «Paix sur vous, pour ce que vous avez enduré!» - Comme est bonne votre demeure finale!» », [Sourate Ar-Ra’d – Le Tonnerre, verset 24].

2. La patience dans le délaissement des plaisirs illicites à propos de laquelle Allah dit : « Fais preuve de patience [en restant] avec ceux qui invoquent leur Seigneur matin et soir, désirant Sa Face. Et que tes yeux ne se détachent point d’eux, en cherchant (le faux) brillant de la vie sur terre. Et n’obéis pas à celui dont Nous avons rendu le cœur inattentif à Notre Rappel, qui poursuit sa passion et dont le comportement est outrancier. », [Sourate Al-Kahf – La Caverne, verset 28].

3. La patience face aux décrets d’Allah à propos de laquelle Allah dit : « Nul malheur n’atteint [l’homme] que par la permission d’Allah. Et quiconque croit en Allah, [Allah] guide son cœur. Allah est Omniscient. », [Sourate At-Taghâbun – La Grande Perte, verset 11]. L’Islam conseille au musulman d’être patient face aux Arrêts et au destin d’Allah et lui recommande de prononcer des paroles dites par le Prophète afin d’éloigner le dépit, la déception, les regrets et le chagrin. Le Prophète dit en effet : « Tout serviteur atteint par un malheur et qui dit ce qu’Allah lui a ordonné de dire, à savoir : « Nous sommes à Allah et c’est à Lui que nous retournerons. Ô Allah, rétribue-moi pour ce malheur et remplace ce que j’ai perdu par ce qui est meilleur. », Allah remplacera ce qu’il a perdu par ce qui est meilleur ».

•    Le délaissement de la colère et de l’emportement car la colère a des conséquences désastreuses qu’on regrette durant toute sa vie, ce qui fait obstruction au bonheur et fait plonger dans le malheur. Allah fit l’éloge de ceux qui délaissent la colère en disant : « qui évitent [de commettre] les péchés les plus graves ainsi que les turpitudes, et qui pardonnent après s’être mis en colère, », [Sourate Ach-Chûrâ – La Concertation, verset 37].

Celui qui peut maîtriser sa colère est capable de supporter les désagréments de la vie. Le Prophète dit en effet : « L’homme fort n’est pas celui qui vient à bout de son adversaire dans un combat mais celui qui se maîtrise lorsqu’il est en colère ».

Ainsi, l’être humain qui se maîtrise lorsqu’il est en colère ressent du bonheur car il remporte une victoire sur soi-même et évite de commettre ce qui peut avoir des conséquences graves.

•    L’incitation à pardonner les offenses, ce qui répand l’amour entre les gens et fait disparaître la haine et les ressentiments. Allah dit à ce propos : « qui dépensent dans l’aisance et dans l’adversité, qui dominent leur rage et pardonnent à autrui - car Allah aime les bienfaisants », [Sourate Âl-’Imrân – La Famille de ‘Imrân, verset 134].

Mieux encore, l’Islam ordonne ce qui est meilleur que tout cela : répondre à l’offense par la bienfaisance, ce qui représente le degré le plus élevé de victoire sur soi-même. L’âme est ainsi purifiée des rancœurs et alors, le bonheur et la fraternité prennent place. Allah dit à ce sujet : « La bonne action et la mauvaise ne sont pas pareilles. Repousse (le mal) par ce qui est meilleur; et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux. », [Sourate FuSSilat – Les Versets Détaillés, verset 34].

•    L’ordre d’être optimiste, de ne pas être pessimiste et de ne pas se fier à ce qu’on considère comme un mauvais présage, conformément au hadith dans lequel le Prophète dit : « Les mauvais présages n’existent pas. Tout au plus peut-on parler de bon augure ». On lui demanda :
- Et qu’est-ce qu’un bon augure, ô Messager d’Allah ?
Le Prophète  répondit :
- « Une bonne parole que l’un de vous entend ».

Le Prophète, qui est le modèle des musulmans, aimait l’optimisme et détestait le pessimisme comme nous le rapporte Al-Bukhâri.

•    La défense d’être susceptible et d’espionner autrui. Le susceptible vit dans l’inquiétude, l’angoisse et l’instabilité car il s’attend à être attaqué par les autres. D’autre part, l’espion est détesté et mis au ban de la société. Allah dit à ce propos : « Ô vous qui avez cru! Evitez de trop conjecturer [sur autrui] car une partie des conjectures est péché. Et n’espionnez pas; et ne médisez pas les uns des autres. L’un de vous aimerait-il manger la chair de son frère mort? (Non!) vous en aurez horreur. Et craignez Allah. Car Allah est Grand Accueillant au repentir, Très Miséricordieux. Ô hommes! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez. Le plus noble d’entre vous, auprès d’Allah, est le plus pieux. Allah est certes Omniscient et Grand Connaisseur  », [Sourate Al-Hujurât – Les Appartements, versets 12-13].

Le Prophète dit pour sa part : « Méfiez-vous des conjectures car ce sont les paroles les plus mensongères. Ne vous espionnez pas, ne rivalisez pas entre vous, ne vous enviez pas, ne vous détestez pas, ne vous ignorez pas, soyez des serviteurs d’Allah fraternels comme Il vous l’a ordonné.  Qu’un homme ne convoite pas une femme demandée en mariage par son frère sauf si celui-ci renonce à son projet de l’épouser. Qu’il ne réunisse pas dans le mariage une femme et sa tante maternelle ou sa tante paternelle. Qu’une femme ne jeûne pas en présence de son époux qu’avec son autorisation. Lorsqu’elle fait l’aumône avec ce que possède son époux, celui-ci reçoit la moitié de sa rétribution. Qu’une femme n’exige pas que sa sœur en religion soit répudiée de sorte à renverser son récipient et être épousée à sa place. En effet, elle doit se contenter de ce qui lui est prédestiné ».

De plus, l’Islam ordonne au musulman d’interpréter les comportements de ses frères en leur faveur afin de purifier les cœurs des rancœurs. Allah dit à ce propos : « Pourquoi, lorsque vous l’avez entendue [cette calomnie], les croyants et les croyantes n’ont-ils pas, en eux-mêmes, conjecturé favorablement, et n’ont-ils pas dit: «C’est une calomnie évidente?» », [Sourate An-Nûr – La Lumière, verset 12].

Le Commandeur et second calife, ‘Umar ibn al-Khattâb dit : « Il n’est pas permis à un musulman d’interpréter un mot prononcé par son frère en sa défaveur alors qu’il existe une probabilité pour que ce mot soit compris différemment ».

•    La considération du temps présent, la non préoccupation à propos du futur et l’oubli du passé, conformément au verset dans lequel Allah dit : « avant qu’une âme ne dise: «Malheur à moi pour mes manquements envers Allah. Car j’ai été certes, parmi les railleurs» ou qu’elle ne dise: «Si Allah m’avait guidée, j’aurais été certes, parmi les pieux» ou bien qu’elle ne dise en voyant le châtiment: «Ah! S’il y avait pour moi un retour! Je serais alors parmi les bienfaisants» », [Sourate Az-Zumar – Les Groupes, versets 56-58].

Un écrivain ancien a dit : Ce qui est passé est mort, l’avenir est inconnu mais l’instant que tu vis t’appartient. Réfléchir au passé ne te rendra pas ce que tu as perdu et réfléchir à l’avenir t’empêchera d’agir dans le présent. Concentre-toi donc sur l’instant présent.

•    L’incitation à la générosité car le bonheur réside dans le fait de donner, non dans le fait de recevoir. Pose-toi d’ailleurs la question « que ressens-je ? » après avoir nourri un affamé, vêtu une personne ayant besoin d’un vêtement ou avoir rendu service à quelqu’un en difficulté. Allah dit à ce sujet : « Et que les détenteurs de richesse et d’aisance parmi vous, ne jurent pas de ne plus faire des dons aux proches, aux pauvres, et à ceux qui émigrent dans le sentier d’Allah. Qu’ils pardonnent et absolvent. N’aimez-vous pas qu’Allah vous pardonne? et Allah est Pardonneur et Miséricordieux ! », [Sourate An-Nûr – La Lumière, verset 22].

Cependant, l’Islam avertit de ne pas faire suivre la générosité d’un rappel de faveur car le rappel de faveur annule la rétribution et fait disparaître le bonheur de celui qui bénéficie de cette générosité. Allah dit en effet : « Ô les croyants! N’annulez pas vos aumônes par un rappel ou un tort, comme celui qui dépense son bien par ostentation devant les gens sans croire en Allah et au Jour dernier. Il ressemble à un rocher recouvert de terre: qu’une averse l’atteigne, elle le laisse dénué. De pareils hommes ne tirent aucun profit de leurs actes. Et Allah ne guide pas les gens mécréants », [Sourate Al-Baqarah – La Vache, verset 264].

Si tu ne possède pas suffisamment pour être généreux, tu as alors comme alternative les paroles gentilles et l’aménité. Ces deux qualités valent mieux qu’un acte de générosité suivi d’une offense, conformément au verset dans lequel Allah dit : « Une parole agréable et un pardon valent mieux qu’une aumône suivie d’un tort. Allah n’a besoin de rien, et Il est Indulgent. », [Sourate Al-Baqarah – La Vache, verset 264].

Ainsi, il convient que le musulman soit généreux conformément aux orientations de sa religion qui lui ordonnent de :
•    Donner son amour aux autres, ce qui le conduit à parler ou à agir comme ils aiment et à s’abstenir de toute parole ou de tout acte leur portant préjudice, dans les limites des prescriptions religieuses. Allah dit à ce propos : « Il [appartient également] à ceux qui, avant eux, se sont installés dans le pays et dans la foi, qui aiment ceux qui émigrent vers eux, et ne ressentent dans leurs cœurs aucune envie pour ce que [ces immigrés] ont reçu, et qui [les] préfèrent à eux-mêmes, même s’il y a pénurie chez eux. Quiconque se prémunit contre sa propre avarice, ceux-là sont ceux qui réussissent. », [Sourate Al-Hachr – L’Exode, verset 9].

Le Prophète dit pour sa part à un Compagnon :
- « Ô Yazîd ibn `Asad, aimes-tu le Paradis ? »
- Oui, répondit-il.
Le Prophète lui dit alors :
- « Alors aime pour ton frère musulman ce que tu aimes pour  toi-même ».

•    Prodiguer des conseils aux gens en leur indiquant où est le bien et en les avertissant du mal afin qu’ils vivent heureux. Allah dit : « Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien, ordonne le convenable, et interdit le blâmable. Car ce seront eux qui réussiront. », [Sourate Âl-’Imrân – La Famille de ‘Imrân, verset 104].

Le Prophète dit pour sa part :
- « La religion est le bon conseil ».
- Pour qui ? Demanda-t-on au Prophète.
Le Prophète répondit en disant :
- « Pour Allah pour Son Livre, pour Son Prophète, pour les imâms et pour l’ensemble des musulmans ».

•    Dépenser au profit des nécessiteux et donner au profit d’œuvres bénéfiques, conformément au verset dans lequel Allah dit : « et qui endurent dans la recherche de l’agrément d’Allah, accomplissent la Salāt et dépensent (dans le bien), en secret et en public, de ce que Nous leur avons attribué, et repoussent le mal par le bien. A ceux-là, la bonne demeure finale, », [Sourate Ar-Ra’d – Le Tonnerre, verset 22].

•    User de son prestige afin d’intercéder en faveur des gens, conformément au verset dans lequel Allah dit : « Quiconque intercède d’une bonne intercession, en aura une part; et quiconque intercède d’une mauvaise intercession en portera une part de responsabilité. Et Allah est Puissant sur toute chose. », [Sourate An-Nisâ` - Les Femmes, verset 85].

De plus, lorsqu’une personne se rendait chez le Prophète pour qu’il lui rende service, il disait :
 « Intercédez et vous serez rétribués. Allah prononcera par l’intermédiaire de Son Prophète ce qu’Il désire ».

•    Etre bienfaisant envers les gens de toutes les manières possibles. Le Prophète dit à ce propos : «  Les gens les plus aimés par Allah sont ceux qui sont les plus utiles aux autres et les actions les plus aimées par Allah sont celles qui participent à donner de la joie à un musulman, soit en le soulageant d’une détresse, en remboursant une dette à sa place ou en soulageant sa faim. En vérité, marcher avec un frère pour quelque affaire qu’il a, m’est plus souhaitable que de faire une retraite spirituelle dans cette mosquée (celle de Médine). Quiconque maîtrise ses défauts verra ses défauts dissimulés par Allah. Quiconque refoule sa colère en étant capable de faire du mal à celui qui l’a irrité verra Allah emplir son cœur de satisfaction le Jour de la Résurrection. Quiconque marche avec son frère pour quelque affaire jusqu’à ce qu’elle soit réglée verra Allah affermir son pied le jour où les pieds failliront. De plus, Le mauvais comportement altère les bonnes actions comme le vinaigre altère le miel ».

C’est par amour du bien pour les autres qu’on veille à leur faire parvenir le message de l’Islam afin qu’ils trouvent le bonheur et la tranquillité que trouve le musulman et les sauver de la mécréance qui les conduira à l’Enfer. Un Compagnon répondit à Rustum le roi des Perses qui le questionna sur la raison de sa venue :
- Nous sommes venus faire sortir les gens de l’adoration des serviteurs vers l’adoration d’Allah le Seigneur des Serviteurs, de l’exigüité de ce bas monde à l’immensité de l’au-delà et de l’injustice des religions à la justice de l’Islam. Allah dit quant à Lui : « Et combattez-les jusqu’à ce qu’il ne subsiste plus d’association, et que la religion soit entièrement à Allah. Puis, s’ils cessent (ils seront pardonnés car) Allah observe bien ce qu’ils œuvrent. », [Sourate Al-`Anfâl – Le Butin, verset 39].

La générosité du musulman ne concerne pas que les musulmans seulement. En effet, ce bas-monde est pour le musulman un moyen d’atteindre un objectif et n’est pas un objectif en soi. `Anas ibn Mâlik rapporte que le Prophète donnait toujours quelque chose en échange de la conversion à l’Islam. Il rapporte ainsi qu’un homme lui demanda de lui donner quelque chose et le Prophète ordonna qu’on lui donne un grand troupeau de moutons prélevé du bétail donné en guise d’aumône. Cet homme retourna alors auprès des siens et leur dit :
- Ô gens, convertissez-vous à l’Islam car Muhammad fait des dons qui mettent à l’abri du besoin.

Le Prophète dit également à ce propos : « Le croyant fort est préférable au croyant faible et est plus aimé par Allah. Dans toute œuvre bénéfique, veille à ce qui t’es profitable, demande l’aide d’Allah et ne te décourage pas. Si tu es atteint par quelque chose, ne dis pas « si j’avais fait telle et telle chose » mais dis « C’est Allah qui a décidé et Il agit comme Il veut » car le mot « si » est un  prélude à l’œuvre de Satan ».

Quatrième pilier : Croire aux messagers d’Allah qui sont les modèles à imiter et les exemples à suivre. En effet, il n’est possible de connaître Allah et d’atteindre le véritable bonheur qu’à travers eux. Ibn al-Qayyim écrit dans « zâdu l-ma’âd » : « La médecine des âmes est du ressort des messagers – prières et salut d’Allah sur eux – seuls. La santé des cœurs, c’est connaître son Seigneur et Créateur, Ses noms, Ses attributs, Ses actes ainsi que Ses jugements. Elle consiste également à aimer Le satisfaire et à accomplir ce qu’Il désire d’une part, et à s’abstenir de violer ses interdictions et de ce qui provoque son mécontentement d’autre part. Ce n’est qu’ainsi que les cœurs vivent et restent en bonne santé. Or tout cela nous parvient à travers les messagers et croire qu’un cœur puisse être en bonne santé tout en se passant de les suivre est une erreur. En effet, se passer de suivre les messagers fait plutôt la santé et la force d’un cœur bestial et débauché mais surement pas celle d’un cœur sain. Que celui qui ne distingue pas les deux pleure la santé et la lumière de son cœur car il fait partie des cœurs morts et perdus dans les ténèbres ».

Cinquième pilier : Croire au Jour Dernier. En effet, croire au Jour Dernier, à la Ressuscitation, à la Rétribution et à la Reddition de Comptes apaise l’âme et rassérène l’esprit en raison de la certitude que l’on a de trouver la justice dans l’au-delà. Seulement, la justice de la vraie vie (l’au-delà) ne compense pas ni ne châtie matériellement, mais plutôt par les bonnes ou les mauvaises actions. Le Prophète dit un jour à ses Compagnons :
- « Savez-vous ce qu’est une personne ruinée ? »
Ils lui répondirent :
- Pour nous, une personne ruinée est celle qui n’a ni dirhams ni biens.
Il leur dit alors :
- « Une personne ruinée de ma communauté est celle qui arrive le Jour de la Résurrection avec des prières, son jeûne, son aumône mais a insulté telle personne, accusé à tort telle personne, pris à tort la fortune de telle personne, fait couler le sang de telle personne et agressé telle autre. On lui prend alors de ses bonnes actions et on les donne à telle personne et à telle autre, si bien que lorsqu’il ne lui reste plus de bonnes actions, on leur prend de leurs pêchés et on les lui ajoute pour la jeter finalement en Enfer ».

Et afin que tu te rendes compte de la justice d’Allah, sache qu’il ne sera pas fait justice aux êtres humains seulement mais à toutes les créatures. Le Prophète dit à ce propos : « Les droits seront rendus à leurs propriétaires au point qu’il sera fait justice à un bélier sans cornes encorné par un bélier cornu ».

En outre, celui qui croit au Jour Dernier sait que ce dont il n’a pas pu jouir dans ce monde comme la santé, les biens ou les richesses, jouira de délices inimaginables dans l’au-delà s’il entre au Paradis, conformément au verset dans lequel Allah dit : « Aucun être ne sait ce qu’on a réservé pour eux comme réjouissance pour les yeux, en récompense de ce qu’ils œuvraient ! », [Sourate As-Sajdah – La Prosternation, verset 17].

Le Prophète dit pour sa part : « Allah dit : J’ai préparé à l’attention de mes serviteurs vertueux ce qu’aucun œil n’a vu, ce qu’aucune oreille n’a entendu ni ce qu’aucun être humain n’a imaginé. Récitez donc si vous le voulez : Aucun être ne sait ce qu’on a réservé pour eux comme réjouissance » ».

Afin d’adoucir les malheurs du musulman et les revers qu’il subit dans ce monde, le Prophète lui apprend que tout cela sera oublié avec l’entrée au Paradis. Il dit en effet : « On amènera celui parmi les gens de l’Enfer qui aura le plus vécu dans l’aisance dans la vie d’ici-bas le Jour de la Résurrection. On le plongera dans l’Enfer et on lui demandera :
- Ô fils d’Adam ! N’as-tu jamais connu de bien au cours de ta vie terrestre ?
Il répondra :    
- Non par Allah, ô Seigneur.
On amènera celui parmi les gens du Paradis qui aura le plus vécu dans le malheur dans la vie d’ici-bas le Jour de la Résurrection. On le plongera dans le Paradis et on lui demandera :
- Ô fils d’Adam ! N’as-tu jamais connu de bien au cours de ta vie terrestre ?
Il répondra :    
- Non par Allah, ô Seigneur. Je n’ai connu ni malheur ni moment difficile ».

Lorsque le musulman est conscient de tout cela, la valeur de cette vie diminue à ses yeux et il devient moins exposé que les autres aux agressions et à l’injustice. Mieux encore, il arrive qu’il délaisse ce qui lui paraît suspect par crainte de commettre un interdit. Sa foi le motive donc à rechercher en permanence à sauver son âme le Jour du Jugement et à éviter de faire subir une injustice à autrui.

Sixième pilier : Croire à l’Arrêt d’Allah et au Destin, qu’il soit favorable ou défavorable. Cette croyance consiste à ce que le musulman soit certain que ce qui l’atteint ne peut le manquer et ce qui le manque ne peut l’atteindre. De plus, croire en Allah implique nécessairement de croire en Son Arrêt et en Son Destin ainsi que de se satisfaire du lot qu’il détermina. Allah dit à ce propos : « Nul malheur n’atteint la terre ni vos personnes, qui ne soit enregistré dans un Livre avant que Nous ne l’ayons créé; et cela est certes facile à Allah, afin que vous ne vous tourmentiez pas au sujet de ce qui vous a échappé, ni n’exultiez pour ce qu’Il vous a donné. Et Allah n’aime point tout présomptueux plein de gloriole.», [Sourate Al-Hadîd – Le Fer, versets 22-23].

Le Prophète dit pour sa part : « Sois attentif envers Allah, Il le sera envers toi. Sois attentif envers Allah, tu Le trouveras devant toi. Souviens-toi d’Allah dans l’aisance, Il se souviendra de toi dans la gêne. Si tu demandes, adresse-toi à Allah. Lorsque tu sollicites une aide, sollicite-la d’Allah. L’encre a séché et tout ce qui a été prédestiné est déjà inscrit. Si tous les hommes voulaient t’être utiles en quelque chose qu’Allah n’ait pas décrété pour toi, ils n’y parviendront jamais. Et s’ils voulaient te nuire en quelque chose qu’Allah n’ait pas écrit, ils ne pourront jamais te nuire. Œuvre pour Allah avec reconnaissance et certitude et sache qu’endurer avec patience ce que tu redoutes comporte un grand avantage, que la victoire n’arrive que par la constance, que la délivrance vient après l’affliction et que le bonheur vient après l’infortune ».

Ainsi, cette croyance associée au déploiement des moyens nécessaires pour parvenir à ses fins inspire la satisfaction qui aboutit à la tranquillité d’esprit et la sérénité et ceux-ci aboutissent à leur tour à la joie. Le Prophète dit à ce propos : « Le croyant fort est préférable au croyant faible et est plus aimé par Allah. Dans toute œuvre bénéfique, veille à ce qui t’es profitable, demande l’aide d’Allah et ne te décourage pas. Si tu es atteint par quelque chose, ne dis pas « si j’avais fait telle et telle chose » mais dis « C’est Allah qui a décidé et Il agit comme Il veut » car le mot « si » est un  prélude à l’œuvre de Satan ».

Ce hadith signifie qu’il ne faut pas regretter le passé. Il convient en effet de regarder devant soi et d’arrêter de regarder derrière soi. Si tu t’intéressais aux causes des maladies dont souffrent les gens actuellement, tu t’apercevrais que la plupart ont comme origine la tristesse et le chagrin d’avoir perdu ou manqué quelque chose. La croyance sincère en l’Arrêt et au Destin d’Allah vient à bout de toutes tes tristesses et de tous tes chagrins avec la permission d’Allah, puisqu’elle te permette d’aspirer à l’avenir et d’oublier le passé.

Par ailleurs, si on relevait les causes de l’inquiétude et de la peur de l’être, on trouverait des causes que l’Islam a déjà traitées :
1. La peur pour sa subsistance car c’est de la nourriture et de la boisson que dépend la vie l’être humain. Allah dit à ce propos : « Et il y a dans le ciel votre subsistance et ce qui vous a été promis. », [Sourate Adh-Dhâriyât – Celles qui éparpillent, verset 22].

Allah dit vrai. C’est dans le Ciel qu’est la subsistance des gens puisque c’est de là que vient la pluie qui fait pousser les plantes et qui abreuve les gens. C’est aussi dans le Ciel qu’est la vie éternelle promise aux gens, au Paradis ou en Enfer. Allah assura donc la subsistance de toutes les créatures, y compris celle des êtres humains conformément au verset dans lequel Il dit : « Il n’y a point de bête sur terre dont la subsistance n’incombe à Allah qui connaît son gîte et son dépôt; tout est dans un Livre explicite. », [Sourate Hûd, verset 6].

De plus, quelle que soit la faiblesse d’une créature, sa subsistance lui parvient comme le démontre le verset dans lequel Allah dit : « Que de bêtes ne se chargent point de leur propre nourriture! C’est Allah qui les nourrit ainsi que vous. Et c’est Lui l’Audient, l’Omniscient. », [Sourate Al-’Ankabût – L’Araignée, verset 60].

Allah se charge aussi de faire parvenir sa subsistance à celui qui fournit des efforts en vue de la gagner. Il s’adressa en effet à Maryam (Marie) alors qu’elle était dans un état des plus faibles et des plus vulnérables, à savoir l’accouchement, en ces termes : « Secoue vers toi le tronc du palmier: il fera tomber sur toi des dattes fraîches et mûres. », [Sourate Maryam – Marie, verset 25].

Allah n’envoya pas à cette femme sa subsistance pour qu’elle puisse simplement la saisir mais lui demanda d’accomplir l’action qui lui ferra gagner sa subsistance et qui consistait à secouer le palmier.

Mieux encore, même les oiseaux, les animaux et d’autres créatures ne restent pas terrés dans leurs demeures. Allah prévit à leur attention des moyens de rechercher leur subsistance et on les voit alors en permanence à la recherche de ce qui les nourrit et les abreuve. Le Prophète dit à ce propos : « Si vous vous en remettiez à Allah comme il se doit, Il vous accorderait votre subsistance de la même façon qu’Il l’accorde aux oiseaux qui partent de leurs nids le ventre vide et qui reviennent rassasiés ».

Le Prophète souligne que les oiseaux partent affamés de leurs nids et y retournent repus et rassasiés en ayant gagné leur subsistance.

Il ne s’agit donc pas de fatalisme comme pourraient le penser ceux qui ne connaissent pas la réalité de cette croyance mais plutôt d’efforts, de labeur et de déploiements des moyens nécessaires. De plus, l’Islam n’appelle pas à ne pas travailler et se contenter de s’en remettre à Allah. Au contraire, il appelle à travailler puis à s’en remettre à Allah. Le Prophète dit à ce sujet : « Il est préférable à l’un de vous de prendre sa corde puis d’aller à la montagne pour en rapporter un fagot de bois sur son dos et le revendre afin qu’Allah lui épargne l’humiliation de la mendicité, que de tendre la main aux gens dont certains lui donnent quelqu’aumône et d’autres ne lui donnent rien ».

Ainsi, il est demandé en toute chose de déployer les moyens nécessaires puis de s’en remettre à Allah car s’il devait en être autrement, le Prophète n’aurait pas répondu à l’homme qui lui demanda s’il devait laisser détacher sa chamelle et s’en remettre à Allah pour qu’elle reste à sa place en ces termes : « Attache-la puis remets-t-en à Allah ».

Fournis donc  des efforts et tu récolteras ce qu’Allah t’a destiné. Notons également que la subsistance ne se gagne pas par la force, la connaissance ou la ruse. La preuve en est qu’il existe de nombreuses personnes diplômées et disposant de grands potentiels qui travaillent pour le compte de gens dont le niveau d’études et les compétences sont moindres.

Les subsistances des créatures sont détenues par Allah et par personne d’autre que Lui. Ne crains donc rien et sois serein quant à ta subsistance. Allah dit à ce propos : « Dis: «Si c’était vous qui possédiez les trésors de la miséricorde de mon Seigneur, vous lésineriez, certes, de peur de les dépenser. Et l’homme est très avare ! », [Sourate Al-`Isrâ` - Le Voyage Nocturne, verset 100].

2. La peur de ce qui est déplaisant comme la maladie, les malheurs, etc…Tout être humain craint les maladies et les malheurs mais quelle que soient son inquiétude et sa tristesse, il n’y changera rien. Au contraire, il peut même les aggraver. Allah dit à ce propos : « Et si Allah fait qu’un mal te touche, nul ne peut l’écarter en dehors de Lui. Et s’Il te veut un bien, nul ne peut repousser Sa grâce. Il en gratifie qui Il veut parmi Ses serviteurs. Et c’est Lui le Pardonneur, le Miséricordieux. », [Sourate Yûnus – Jonas, verset 107].

Le Prophète dit pour sa part : « Le cas du croyant est étonnant, tout ce qui lui arrive est un bien pour lui et ceci n’est valable que pour le croyant. S’il lui arrive une chose qui le réjouit et qu’il remercie, c’est un bien pour lui. S’il lui arrive un mal et qu’il patiente, c’est un bien pour lui ».
Les orientations prophétiques appelant les musulmans à accepter les malheurs et de leur apporter des solutions sont claires. Il dit ainsi au messager qui lui envoya une de ses filles afin de le chercher car son fils ou sa fille était à l’article de la mort :
- « Retourne auprès d’elle et dis-lui qu’Allah possède ce qu’Il donne et ce qu’Il reprend et que pour Lui, tout a un délai déterminé. Ordonne-lui donc de patienter et de mettre sa patience sur le compte de ses bonnes actions ».
Le messager revint plus tard et dit au Prophète :
- Elle te conjure de venir.
Le Prophète se rendit alors chez elle en compagnie de Sa’d ibn ‘Ubâdah et de Mu’âdh ibn Jabal. On lui présenta l’enfant qui râlait bruyamment et ses yeux s’emplirent de larmes. Sa’d lui dit :
- Que vois-je ?
Le Prophète lui répondit en disant :
- « Il s’agit d’une miséricorde qu’Allah plaça dans les cœurs de Ses serviteurs et Allah fait miséricorde à Ses serviteurs miséricordieux ».

La patience est également requise lorsqu’on déploie les moyens nécessaires à la solution. Ainsi, celui qui est malade doit rechercher les moyens de guérir, conformément au hadith dans lequel le Prophète dit : « Guérissez-vous car Allah ne fit pas descendre de maladie sans faire descendre son remède, excepté la mort et la vieillesse ».

Toute maladie dans ce monde a donc un remède comme le confirme le Prophète dans un autre hadith lorsqu’il dit : « Allah ne fit pas descendre une maladie sans faire descendre son remède. Certains le savent et d’autres l’ignorent ».

3. La peur de la mort qui est une réalité et qui surviendra aussi certainement que nous savons que la nuit succède au jour. Allah dit à ce propos : « Tout ce qui est sur elle [la terre] doit disparaître, [Seule] subsistera La Face de ton Seigneur, plein de majesté et de noblesse. », [Sourate Ar-Rahmân, verset 26].

Il n’y a donc pas d’échappatoire à la mort et lorsqu’on la fuit, on se jette dans ses bras conformément au verset dans lequel Allah dit : « Dis: «La mort que vous fuyez va certes vous rencontrer… », [Sourate Al-Jumu’ah – Le Vendredi, verset 8].

En outre, il convient que tu réfléchisses à ce qui aura lieu après la mort et non à la mort en elle-même car réfléchir à la mort est inutile, empêche d’avancer, attire le malheur et chasse le bonheur. Il suffit de savoir qu’elle surviendra inéluctablement conformément au verset dans lequel Allah dit : « … Quand leur terme vient, ils ne peuvent le retarder d’une heure et ils ne peuvent le hâter non plus. », [Sourate Al-`A’râf, verset 34].

Celui qui craint la mort a une foi faible ou nulle car avoir la foi implique obligatoirement de croire à la Ressuscitation, au Rassemblement, à la Reddition des Comptes et au bonheur ou malheur dans l’au-delà. Quiconque croit en tout cela trouve l’apaisement et se prépare à la vie dernière en accomplissant de bonnes œuvres. Ainsi, il se réforme, réforme sa société et est utile à lui-même ainsi qu’à sa société. Il n’éprouve donc nul regret pour ce qu’il a manqué, pour les injustices qu’il a subit ou les droits qui lui ont été refusés car tout est destiné à une disparition suivie d’une Reddition des Comptes.

Si tu me demandes suite à cet exposé si je suis convaincu par l’Islam, je te répondrais en toute franchise et spontanément : oui. Sais-tu pourquoi ? Car j’y trouve la réponse à toutes les questions qui me viennent à l’esprit et rien de ce qu’il contient n’entre en opposition avec la raison et la saine logique. De plus, j’y trouve la stabilité psychique et l’apaisement spirituel représenté par la foi en Allah, l’exécution de Ses ordres, l’abstention de commettre ce qu’Il a défendu, la solidarité sociale, la préservation de mes droits et des droits d’autrui, l’appel à adopter les nobles vertus et la condamnation des vices. Tout cela m’est garanti par l’Islam qui me préserve, préserve les autres et m’assure le bonheur que tout être humain recherche à atteindre par tous les moyens dont il dispose.

A toi de te demander si ta croyance te garantit tout cela. Si ce n’est pas le cas, c’est une fausse croyance. Si cela est le cas seulement en partie, c’est une croyance déficiente et alors, la recherche d’une croyance alternative parfaite est requise, car chacun de nous recherche ce qui est meilleur pour lui.

Sais-tu quelle est la religion parfaite ? C’est l’Islam et le voila qui te tend les bras en te disant : Viens à moi et tu trouveras tout ce à quoi tu aspires !

Tu peux considérer ces paroles comme celle d’un fanatique appelant à sa religion et cela est ton droit.

Mais si je te disais que je ne suis pas le seul à dire cela mais que des penseurs équitables non musulmans disent la même chose que moi ?

Ces penseurs considèrent les choses avec réalisme en étant dépourvus de tout préjugé, à l’instar de Jacques C. Risler  qui écrit dans la préface de son livre « La Civilisation Arabe » : « Le mot Islam peut avoir trois sens différents : religion, état, culture et en bref, une civilisation unique ».

On dispose même de témoignages  en faveur de l’Islam de la part d’ennemis de cette religion. Or la vérité est ce dont témoignent les ennemis.

Margoliouth, un penseur connu pour son hostilité à l’Islam, ne put s’empêcher d’écrire les lignes suivantes, subjugué qu’il était par le Coran : « Le Coran occupe, de l’aveu général, une position importante parmi les plus grandes écritures religieuses du monde. Bien qu’étant la dernière-née des œuvres inoubliables de ce type de littérature à faire date, aucune d’elles ne la surclasse dans le merveilleux impact qu’elle a su créer sur une multitude d’hommes. Elle a donné naissance à un concept de pensée humaine au caractère complètement nouveau ».

Pourquoi donc après cet éloge rester hostile à l’Islam ? Soyons plus directs : pourquoi ne pas t’y convertir ? Cette religion n’appelle-t-elle pas à adorer exclusivement Allah ?

La raison de cette hostilité est-elle que l’Islam soumet les gens à Allah au lieu de les soumettre à des humains ? Est-ce parce qu’il appelle aux nobles vertus ? Est-ce parce qu’il appelle à la justice et à rejeter l’injustice ? Est-ce parce qu’il établit l’égalité des gens devant Allah ? Est-ce parce qu’il garantit les droits de tous les êtres humains sans distinction de croyances, d’ethnies ou de couleurs ? Est-ce pour une autre raison ?
Ces questions peuvent jouer un rôle dans l’évolution de ta croyance. En effet, au cours des quatorze siècles précédents, depuis son apparition de l’Islam jusqu’à nos jours, l’Islam ne cesse de s’étendre et tout ceux qui lisent le Coran attentivement en renonçant à leurs passions ainsi qu’à leurs parti-pris religieux sont convaincus par ce qu’ils lisent et dans le pire des cas, ils ne lui sont pas hostiles.

Malgré les pressions économiques, politiques et militaires que subissent les musulmans – particulièrement à l’époque présente, ils restent attachés à leur religion et à ses préceptes. Par exemple, l’ex-Union Soviétique persécuta les musulmans durant soixante-dix ans : leurs mosquées furent détruites, leurs noms furent changés et leur pratique religieuse interdite. Après la chute de l’Union Soviétique, apparurent de nouveaux états musulmans, ce qui démontre que même lorsque l’Islam est absent en apparence, ses braises continuent de rougeoyer. Cela n’indique-t-il pas que les musulmans sont convaincus que l’Islam est la religion authentique dans laquelle ils trouvent leur bonheur et à laquelle leurs cœurs s’attachent ?

Lorsqu’un être humain équitable et recherchant la vérité prend connaissance de l’Islam, il ne peut y trouver que des préceptes appelant à la vertu et avertissant de son contraires. De nombreux non musulmans ne sachant pas quelle religion adopter pour satisfaire leur besoins spirituel et atteindre le bonheur ont tenté tout sauf l’Islam à tort. Peut-être y auraient-ils trouvé ce qu’ils recherchaient et ce qui les aurais mené au bonheur.
Puisque le sujet est crucial, il convient de prendre une décision courageuse après s’être libéré de toute influence extérieure car dans ce domaine, l’erreur n’est pas permise. En effet, le résultat est la jouissance de délices, le bonheur éternel ou un châtiment et un malheur éternel.

Demande-toi donc pourquoi seul l’Islam parmi les autres religions est combattu. Jadis, on disait que l’être humain est l’ennemi de ce qu’il ignore. Ainsi, ne sois pas ignorant mais apprends et enseigne aux autres afin qu’il ne reste plus d’ignorants parmi nous. Voila la première étape. Ensuite, impose-toi d’accepter la vérité et d’écouter ce que propose l’autre d’une façon à reconnaître la vérité. Invoque souvent Allah de te guider vers la vraie voie qui permet d’atteindre le véritable bonheur et si Allah voit en toi de la sincérité, il ne te décevra pas car Il est Celui qui dit : « Et votre Seigneur dit: «Appelez-Moi, Je vous répondrai. Ceux qui, par orgueil, se refusent à M’adorer entreront bientôt dans l’Enfer, humiliés». », [Sourate Ghâfir – Le Pardonneur, verset 60].

Pourquoi de nombreux savants, écrivains et penseurs occidentaux non musulmans se sont convertis à l’Islam lorsqu’ils prirent sincèrement connaissance de cette religion ? Je vais te dire pourquoi : car ils ont pris conscience de la supériorité de l’Islam après l’avoir personnellement étudié et ne l’ont pas jugé selon des idées préconçues héritées d’autres personnes. Ils y ont également trouvé ce qu’ils recherchaient et ce qui leur assurait le bonheur spirituel. Parmi ces personnalités, citons Léopold Weiss, Etienne Dinet, Lord Headley, René Guénon, le médecin Philippe Grenier, etc…

Il existe des penseurs ayant pris connaissance de l’Islam mais qui ne se convertirent pas. Toutefois, leur objectivité leur permit de dire la vérité et de reconnaître la beauté de l’Islam et sa perfection. Citons parmi ceux-là : Laura Veccia Vaglieri, Sigrid Hunke, Goethe, Thomas Carlysle, Bodley, Tolstoï, le poète français Lamartine et Bernard Shaw qui écrit : « Nul doute que le Prophète Muhammad est l’un des plus grands réformateurs de l’humanité. Il doit être loué pour avoir conduit l’humanité vers la vraie lumière, vers la justice et la paix ». Il existe de nombreux autres penseurs ayant su déceler la supériorité de l’Islam mais qui ne se sont pas convertis. Cela est la volonté d’Allah qui dit : « Tu [Muhammad] ne diriges pas celui que tu aimes: mais c’est Allah qui guide qui Il veut. Il connaît mieux cependant les bien-guidés. », [Sourate Al-QaSaS – Le Récit, verset 56].

Ce verset ne peut être invoqué pour prétendre que le Destin précède la décision humaine. Celui-ci doit plutôt œuvrer et fournir des efforts et attendre leurs résultats. Un compagnon dit à ce propos : Nous étions à un enterrement au cimetière de Baqî’ Al-Gharqad. Le Messager d'Allah vint vers nous, s’assit et nous nous assîmes autour de lui. Il avait un bâton à la main et baissa la tête et se mit à tracer des points avec sa canne, puis il dit :
- « Il n’est pas un d’entre vous dont la place en Enfer ou au Paradis n’ait déjà été écrite ».
Un homme dit :
- Ô Messager d’Allah, devons-nous alors nous résigner à ce qui est écrit et ne plus œuvrer ?
Il répondit:
- « Œuvrez et chacun est prédisposé aux œuvres pour lesquelles il a été créé. Celui qui fait partie des gens heureux accomplira les œuvres des gens heureux et celui qui fait partie des gens malheureux accomplira les œuvres des gens malheureux ». Il récita ensuite : « Celui qui donne et craint (Allah) et déclare véridique la plus belle récompense. Nous lui faciliterons la voie au plus grand bonheur. Et quant à celui qui est avare, se dispense (de l’adoration d’Allah), et traite de mensonge la plus belle récompense, Nous lui faciliterons la voie à la plus grande difficulté », [Sourate Al-Layl – La Nuit, versets 6-10].

Il existe même des cas d’orientalistes qui étudièrent l’Islam dans le but de le combattre et de le détruire mais qui s’y convertirent car ils ne purent résister à sa beauté, à sa pureté, à sa rationalité, à sa logique et à son adéquation avec la saine nature. Deborah Potter  écrit à ce sujet : « L'Islam, qui est la Loi de Dieu, se manifeste dans la nature autour de nous. Montagnes, océans, planètes et mouvements d'étoiles en orbite sont tous soumises aux ordres d’Allah. Ils sont dans un état de soumission à Allah, leur Créateur, comme sont les personnages dans une histoire. Ils ne parlent pas, ni agissent qu’avec ce que l'auteur décide pour eux. Ainsi, chaque atome dans cet univers, même l’objet inanimé, est aussi dans un état de soumission. Cependant, les gens sont une exception à cette règle car Allah leur a accordé la liberté de choisir. L’être humain a l'option de se soumettre à Allah, ou de fixer ses propres lois et Religion. Malheureusement, il a choisi la deuxième option la plupart du temps. Les gens en Europe et en Amérique se convertissent à l'Islam en grands nombres parce qu'ils ont ressenti une soif pour la paix intérieure et la sécurité spirituelle. Mieux encore, un certain nombre de Chrétiens Orientalistes et prêcheurs, qui à l'origine ont tout mis en œuvre pour détruire l'Islam et révéler ses lacunes présumées, sont devenus des musulmans par la suite. C'est parce que la preuve de la vérité est décisive qu’il n'y a aucune façon de la réfuter ».

Accordons-nous sur le fait que toutes les religions, hormis l’Islam ainsi que le judaïsme et le christianisme avant d’être falsifiés, contiennent de nombreux préceptes qui entrent en opposition avec la raison et la saine nature. Ce qui conduit à ce que ces religions soient refusées par les personnes ordinaires avant les personnes cultivées et savantes.

La Torah et son messager Moïse appartiennent à la plus ancienne religion monothéiste. Ils furent suivis par le christianisme et son messager Jésus qui compléta la religion de Moïse, puis par  Muhammad, le Sceau des prophètes et messagers, paix salut d’Allah sur eux tous.
L’Islam est donc le fruit des religions précédentes et leur achèvement. Tout être humain se doit donc de le cueillir et de se l’approprier.

 
Ambigüité concernant l’Islam

 

Ne m’objecte pas que si l’Islam était une bonne religion, les musulmans le pratiqueraient correctement. Ces paroles pourraient provenir d’une mauvaise expérience personnelle avec deux, trois ou même mille musulmans. Or le nombre de musulmans dépasse le milliard et tu as construit ton jugement sur la base d’un nombre limité de personnes. L’Islam est un système et dans chaque système, on trouve des personnes mettant en application ses lois car elles sont conscientes de leurs retombées positives alors que d’autres les enfreignent et en subissent les conséquences.

Le code de la route, par exemple, a été conçu pour organiser la circulation des véhicules et préserver les vies. S’il est enfreint par une personne, deux ou trois, peut-on décréter que tous les habitants d’une ville enfreignent ce code et que celui-ci n’est pas valable ?

En outre, celui qui enfreint le code de la route peut ne subir aucun dommage la première, la seconde ou la troisième fois qu’il l’enfreint, mais viendra le jour où il subira la conséquence de ses violations en étant victime d’un accident dans lequel il laissera la vie ou du moins lui laissera des séquelles dont il pouvait se passer.

Il en est de même pour l’Islam : il existe des musulmans qui se conforment aux préceptes de l’Islam et des musulmans négligents qui peuvent échapper au châtiment terrestre mais surement pas à celui de l’au-delà.

Ceci vaut d’ailleurs pour toutes les religions. N’existe-t-il pas en effet de juifs négligents ou de chrétiens négligents ? Toute règle possède des exceptions qui la confirment comme disent certains.

Je sais que la décision est difficile, mais elle requiert du courage de ta part. Je demande ainsi à Allah de te prendre la main, de guider ton cœur, de te montrer le vrai chemin et d’ouvrir ton cœur à Lui.


Avec mes sincères souhaits que tu parviennes au véritable bonheur