L’élévation du statut de la femme

Tiré d’une conférence prononcée à l’Université McGill, au Canada, sur l’élévation du statut de la femme, en islam.  Partie 1 : explication sur la différence fondamentale entre la vision de l’Occident et celle de l’islam, sur la femme, et un survol des positions grecque et chrétienne sur la femme.

L’élévation du statut de la femme

 (partie 1 de 5) : Le statut de la femme dans le monde

 

L’islam a grandement contribué à élever le statut de la femme.  Plusieurs d’entre vous, en entendant cela, penserons qu’il s’agit d’un oxymoron, car l’idée qui prévaut, en Occident, est non seulement que l’islam n’a jamais apporté une telle contribution, mais qu’il a plutôt opprimé la femme.  À cet égard, il faut dire que de nos jours, il existe deux visions du monde, qui sont souvent en conflit – non seulement au niveau personnel, i.e. au niveau des choix que font les individus, mais aussi au niveau international, où il existe un débat sur l’authenticité et la justesse de ces deux visions.

La première vision est la vision libérale de l’Occident.  Une vision qui affirme tirer sa source de la tradition judéo-chrétienne, mais qui semble plutôt fondée sur les idées qui apparurent après la réforme, sur celles basées sur la laïcité et sur la vision du monde qui apparût au cours du « Siècle des Lumières ».

La seconde vision est celle du monde musulman, qui tire sa source dans les révélations de Dieu (ou Allah, en arabe) au prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui).  Les tenants de cette vision du monde affirment qu’elle est applicable à toutes les époques et que sa pertinence et les bienfaits que l’on peut en tirer ne sont pas restreints à une époque, à une région géographique ou à une certaine race ou nationalité.  Quant aux tenants de la première vision, celle de la laïcité occidentale et de la tradition libérale, ils croient que leur vision, leurs opinions, leur culture et leur civilisation sont les meilleurs qui soient pour l’humanité.  Un auteur américain d’origine japonaise, Francis Fukumaya, a écrit un livre intitulé « The End of Time » (La fin du monde).  Dans ce livre, il propose une théorie selon laquelle le développement des idées, chez l’être humain, s’arrête à la présente période de pensée libérale laïque et qu’aucune autre vision du monde n’apparaîtra plus.  Mais il ajoute, dans son livre, que la seule partie du monde qui n’a pas (encore) adopté le mode de vie laïque si cher à l’Occident est le monde musulman, et que cela mènera à un conflit d’idéologies dans cette même partie du monde.

L’un des sujets de discorde entre ces deux visions du monde concerne les femmes et le statut qu’elles occupent.  Les femmes jouissent-elles d’un statut élevé dans une culture et sont-elles opprimées dans l’autre?

Selon le point de vue occidental, on n’accorderait d’importance aux femmes qu’en Occident, où elles obtiendraient de plus en plus de droits, tandis que leurs sœurs – comme ils disent – vivant dans le monde musulman seraient toujours opprimées.  Mais les musulmans croient que c’est le système islamique qui apporte une véritable liberté aux femmes comme aux hommes et qu’on a vendu aux femmes et aux hommes occidentaux une idée de la liberté qui n’existe pas dans la réalité.

La façon dont sont perçues les femmes, en islam, ne peut être bien comprise que si l’on comprend parfaitement le fondement philosophique ou l’idéologie derrière cette perception – car au fond, on parle, ici, d’un concept théologique.

Afin de comparer les points de vue, voyons d’abord comment les femmes ont été perçues, à travers les siècles, dans la tradition occidentale.  Nous savons que la tradition occidentale se voit comme l’héritière de la tradition grecque qui existait avant la venue du prophète Jésus (que la paix soit sur lui); c’est pourquoi on retrouve plusieurs des traditions intellectuelles occidentales dans les écrits des premiers philosophes grecs comme Aristote, Platon, etc.

Comment Aristote et Platon percevaient-ils les femmes?  On découvre, en étudiant leurs travaux, que ces philosophes considéraient les femmes avec beaucoup de mépris.  Dans ses écrits, Aristote affirmait que les femmes n’étaient pas des êtres humains à part entière et que leur nature n’était pas celle d’un être humain à part entière.  Les femmes étaient donc, selon lui, faibles d’intelligence; on ne pouvait leur faire confiance et l’on se devait de les regarder de haut.  En fait, ses écrits révèlent que les femmes libres, au sein de la société grecque – à l’exception d’un tout petit nombre de femmes faisant partie de l’élite – occupaient un statut à peine supérieur à celui des animaux ou des esclaves.

Cette vision aristotélicienne des femmes fut plus tard reprise par la tradition chrétienne de l’Église catholique.  Dans ses écrits, Saint Thomas d’Aquin suggéra que la femme était un piège du diable.  La version chrétienne de l’histoire d’Adam et Ève apporta une autre dimension aux idées d’Aristote : maintenant, la femme était responsable de la chute de l’homme et il fallait donc s’en méfier et la considérer avec dégoût, car le mal venait d’elle.  Cette façon de penser se retrouva, sous diverses formes, et avec persistance, dans pratiquement tous les écrits des pères de l’Église, à travers tout le Moyen Âge.  Mais plus tard, après la réforme protestante, l’Europe décida de se libérer du carcan de l’Église catholique.

Les nouvelles idées qui furent à l’origine de ce qu’on appela le Siècle des Lumières leur firent ressentir le besoin de se dissocier des anciennes idées de l’Église.  Certaines de ces nouvelles idées étaient de nature scientifique (on comprit, par exemple, que la Terre tournait autour du soleil et non l’inverse), de nature théologique (comme celles que l’on retrouvait dans les écrits de Martin Luther) ou encore de nature sociale (comme le statut de la femme au sein de la société).  Mais il demeure que les écrivains du Siècle des Lumières ne s’étaient pas tout à fait détachés de l’idée que la femme n’était pas un être humain à part entière.  Durant la révolution, des écrivains français tels que Rousseau ou Voltaire décrivirent la femme comme un fardeau duquel il fallait s’occuper comme d’une enfant.  Sur la base de cette perception, Rousseau, dans son ouvrage intitulé « Émile », suggéra même qu’une éducation différente soit donnée aux femmes, car ces dernières, selon lui, étaient incapables de comprendre la plupart des choses que pouvaient comprendre les hommes.

 (partie 2 de 5) : Entre deux extrêmes

Tel est l’héritage de l’Occident.  Ce n’est qu’au 19e siècle qu’apparurent les premiers écrits, féminins et masculins, encourageant l’évolution de ces idées.  C’est là que se trouve la source des premiers mouvements féministes.  L’un des premiers ouvrages du genre était intitulé « Vindication for the Rights of Women » et rédigé par Mary Walsencraft.  Suite à cela, les femmes commencèrent, timidement, à voir certains de leurs droits reconnus.  C’est un fait connu que, jusqu’au 19e siècle, les femmes ne pouvaient posséder aucune propriété et ne pouvaient disposer de leurs avoirs avec la même liberté que les hommes.  Les premières lois permettant aux femmes de posséder des biens, aux États-Unis et en Europe, n’apparurent qu’au cours des deux dernières décennies du 19e siècle.

La révolution industrielle donna un autre élan à ce mouvement féministe.  Au cours de cette période, les femmes, surtout en Angleterre, furent forcées de travailler de nombreuses heures d’affilée dans des mines de charbon et autres endroits similaires et ce, pour un salaire dérisoire comparé à celui des hommes.  Alors, la première revendication du mouvement fut pour qu’un salaire égal soit versé pour un travail égal.

Puis, au cours du 20e siècle, il y eut une cassure par rapport à la tradition occidentale telle qu’elle avait été jusqu’alors.  Les mouvements féministes, qui apparurent aux lendemains de la Seconde Guerre Mondiale, appelèrent à l’émancipation de la femme non seulement au niveau de ses droits légaux, mais au niveau de sa sexualité.  Selon eux, le mariage et la famille étaient à la source de nombreux problèmes de société et c’est pourquoi il fallait s’en dissocier et s’en libérer.

Enfin, dans les années 90, apparut l’idée selon laquelle il ne fallait plus parler de sexes, mais de genres.  Cette idée fut, entre autres, débattue dans un ouvrage intitulé « The Age of Extremes », dans lequel l’auteur affirme qu’il n’y a pas de différence entre les hommes et les femmes et que le genre de chacun ne s’explique que par l’environnement dans lequel il évolue.  Ainsi, on pourrait modifier cet environnement en modifiant, par exemple, l’éducation, afin que les hommes puissent assumer le rôle des femmes et vice versa.  Voilà où nous en sommes.  Dans cette tradition occidentale vieille de 2500 ans, nous partons d’un extrême – le point de vue grec – où les femmes n’étaient pas même considérées comme des êtres humains à part entière, et aboutissons à un autre extrême – celui d’aujourd’hui – où l’on cherche à effacer toute distinction entre les sexes.  Je viens de présenter, il va de soi, un très bref résumé de cette vision du monde.  Je ne lui rends certes pas justice en si peu de mots, mais j’en présente tout de même une idée générale.

L’autre vision, dont je voudrais parler plus longuement, est celle de l’islam.  Quelle est la position de l’islam sur les femmes?  Tout d’abord, il est important de préciser que les musulmans, contrairement aux philosophes grecs ou aux écrivains français d’après la révolution, n’ont pas adopté des idées, des concepts ou des croyances avancés par d’autres hommes.  Ils croient plutôt que ce qu’ils ont reçu comme enseignement et qu’ils mettent en pratique, et tout ce qui est relié à cela, fait partie de la révélation que Dieu leur a transmise.  Et, par conséquent, que ce n’est pas matière à discussion ni à contestation.  Car Dieu connaît mieux que quiconque ce qu’Il a créé.  Il a créé les êtres humains; c’est un Dieu de sagesse, Il est Omniscient et sait donc ce qu’il y a de mieux pour les humains.  Et Il décrète ce qu’il y a de meilleur pour l’humanité, pour Ses créatures.  Les musulmans s’efforcent donc, au quotidien, de vivre en conformité avec un code légal qui est le reflet de cette croyance.

Maintenant, je n’ai pas l’intention de discuter en détail de ce code légal, car je ne crois pas que ce soit pertinent dans ce contexte-ci.  (Peut-être des questions, à ce sujet, seront-elles posées lors de la période de questions/réponses et je me ferai un plaisir d’y répondre.)  Mais ce dont j’aimerais discuter est la perception des femmes, en islam.  Les musulmans croient-ils, comme les premiers écrivains grecs ou les premiers pères de l’Église, que les femmes ne sont pas des êtres humains à part entière?  Croient-ils que les femmes sont des pièges du diable et qu’à cause de cela, elles doivent être ostracisées, méprisées et perçues comme mauvaises et dangereuses?  Quelle est leur perception des femmes?  Lorsque nous étudions l’histoire de l’islam, qui est, comme je l’ai dit, fondé sur la révélation (Coran et sounnah), nous découvrons que, du point de vue des musulmans, les hommes et les femmes font partie d’une seule et même humanité, qu’ils y sont égaux et que leur nature humaine est la même.  Évidemment, de nos jours, nous prenons cette idée pour acquis; mais, comme je l’ai expliqué, la civilisation occidentale a longtemps cru que la femme n’était pas un être humain à part entière.

Dans ce contexte, le fait que l’islam enseignait déjà, il y a 1400 ans, que les hommes et les femmes étaient égaux au niveau de leur humanité était révolutionnaire en soi.

Décrivant les origines de l’être humain, le Coran dit :

 « Ô hommes!  Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, afin que vous fassiez connaissance entre vous.  Certes, le plus noble d’entre vous, auprès de Dieu, est celui qui a la meilleure conduite.  Certes, Dieu est Omniscient et très bien informé. » (Coran 49:13)

Ce verset nous enseigne que les êtres humains ont été créés à partir d’un seul homme et d’une seule femme, ce qui revient à dire qu’au niveau de leur nature humaine, l’homme et la femme sont à égalité.  De même, le chapitre du Coran intitulé « Les femmes » commence par le verset suivant :

 « Ô hommes!  Craignez votre Seigneur, qui vous a créés d’un seul être et qui a créé, à partir de celui-ci, sa compagne... »

... ce qui est une référence à Adam et Ève,

 « puis de [l’union de] ces deux-là, Il a fait proliférer de tous côtés une multitude d’hommes et de femmes. » (Coran 4:1)

Ici encore, on affirme que tous les êtres humains proviennent de la même source, de la même famille et des mêmes parents, à l’origine.  Cela démontre on ne peut plus clairement que l’homme et la femme partagent une même humanité.

De même, dans les hadiths du prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui), qui constituent la seconde référence, en islam, on trouve que celui-ci a affirmé que la femme est la moitié jumelle de l’homme.  Le mot arabe shaqaa’iq, que l’on traduit par « moitié jumelle », signifie prendre une chose et la partager en deux parties égales.  Il faut donc comprendre qu’il existe une humanité et une seule essence, qui est partagée, et qu’il y a des « moitiés jumelles », dont l’une est l’homme et l’autre, la femme.  Cela est rappelé à plus d’une reprise, dans le Coran, et les paroles du prophète Mohammed insistent sur son importance.  Il est très important de bien comprendre ce concept à la lumière de ce que nous avons dit au sujet de la civilisation occidentale et de sa perception de la femme jusqu’à récemment.

(parte 3 de 5): Una diferencia esencial

Pasemos a otro nivel. ¿Cuál es el objetivo de la humanidad? ¿Cuál es el propósito de que los seres humanos existan en la tierra, y hasta qué punto deben esforzarse por alcanzarlo? ¿Qué les ocurrirá si se esfuerzan hasta ese punto, y qué les ocurrirá si no?

Como el islam es una religión que se ve a sí misma como la revelación de Dios y la verdad, los musulmanes sentimos que los seres humanos tienen un propósito determinado aquí en la tierra, y que en cada cosa que Dios ha creado hay sabiduría. No hay nada creado por juego o azar y, por consiguiente, los seres humanos tienen un propósito. Ese propósito ha sido elucidado en las enseñanzas del islam. Fuimos creados para adorar a Dios. Un versículo del Corán dice que Dios creó a la humanidad sólo para que lo adore; por consiguiente, la esencia de la humanidad es la misma para hombres y mujeres, ya que comparten el mismo objetivo, que es adorar a Dios. Este es el asunto más importante en la cultura y civilización islámica.

Como ustedes saben, la cultura y civilización islámica tiene sus raíces en la creencia religiosa. ¿La civilización norteamericana en qué tiene basada sus raíces? En los escritos de los padres fundadores de la patria norteamericana, en la Declaración de Independencia –y las ideas que contiene– y en la Constitución. Está basada en algunos de los argumentos entre la monarquía y la democracia, que fueron escritos por algunos de los primeros escritores y padres fundadores. Por lo tanto sus raíces están basadas en el pensamiento político. Sí, puede tener algunas tradiciones que son más antiguas y se extienden a algunas ideas tomadas de ciertas partes del cristianismo y similares, pero, en esencia es un pensamiento político, diferente al Islam, que es una religión en su esencia.   

La civilización del Islam, con más de 1 400 años de antigüedad, tiene sus raíces en la religión. Para un musulmán su objetivo mayor es servir a Dios, adorarlo sólo a Él, y esto es lo que significa la palabra Islam.

“Musulmán” no es una descripción racial, no es una categoría étnica. “musulmán” significa él que se somete, islam significa someterse al deseo de Dios, la sumisión voluntaria a Dios; por consiguiente, el Islam es una religión de sumisión a Dios. Entonces, hombres y mujeres comparten el mismo objetivo y se espera que cumplan las mismas responsabilidades, pues se requiere de ambos atestiguar que nadie, salvo Dios, merece ser adorado, sólo Dios; y que Muhammad es Su Mensajero, y este es el aspecto más importante de la religión islámica. Hombres y mujeres deben rezar cinco veces al día, que es el segundo pilar del Islam, deben ayunar el mes de Ramadán, deben realizar la peregrinación a La Meca, están obligados a dar de sus bienes en caridad, están obligados a tener la misma creencia, están obligados a tener la misma moralidad y código de comportamiento.

El hombre y la mujer comparten estos ingredientes esenciales del comportamiento islámico. Este concepto coloca al Islam en un lugar singular en la historia de las religiones. Por ejemplo, cincuenta años antes del nacimiento del Profeta Muhammad, que la paz y las bendiciones de Dios sean con él, quien nació en el 560 d.C. aproximadamente, encontramos que había una reunión de obispos en Francia, que discutían si la mujer poseía o no alma; y que si la poseía, ¿cuál sería su propósito en la tierra? ¿Era adorar a Dios? Y si adoraba a Dios, ¿iría al Paraíso? Al final, fue decidido que las mujeres sí tenían alma, lo que rompió con las tradiciones previas. Pero que su propósito no era de adorar a Dios, sino servir al hombre.

En el islam, sin embargo, la base de la sumisión no es que la mujer se someta al hombre, sino que ambos, hombre y mujer, se sometan a Dios. Por consiguiente, cuando usted lee los versículos del Corán, es claro que los obedientes, sean hombres o mujeres, obtendrán el Paraíso, lo que es la gran finalidad y objetivo en la vida de un musulmán y la base de esa civilización. De la misma manera, los que son desobedientes y los que son rebeldes a Dios y que no quieren adorarlo, también reciben el mismo castigo, sean hombres o mujeres. Es por esto que a través del Corán se encuentra la redacción dirigida a hombres y mujeres. La lengua árabe posee una conjugación diferente para los pronombres tanto masculinos como femeninos. El discurso del Corán utiliza ambas conjugaciones al dirigirse a los creyentes y a la raza humana en general. Esto podrán comprobarlo una y otra vez, no hay necesidad ahora de recitar todas las páginas, pero están ahí si alguien quiere saber.

En conclusión, encontramos tres bases: que comparten la misma humanidad, que tienen la misma finalidad en la tierra, y también que esperan la misma recompensa, que es la meta para la que están trabajando colectivamente como seres humanos. Y esto rompe, como dije, con tradiciones religiosas previas, y también conceptos políticos y sociales frecuentes en los filósofos antes de la llegada del Islam. Y, como resultado de esto, podemos decir que el Islam concedió a la mujer los derechos que probablemente tomamos por garantizados hoy, pero que fueron dados por Dios a hombres y mujeres aproximadamente hace 1 400 años. Estos derechos, como el derecho a la propiedad, el derecho a disponer de la propiedad según su voluntad mientras siguieran las leyes del Islam, que aplican igual para hombres y mujeres, y a algunos de los que hoy llamamos derechos políticos, como el derecho a entrar en un tratado con combatientes, son algo muy reciente en Occidente, relativamente hablando.

Uno de los derechos otorgados por el Islam en tiempos del Profeta Muhammad, era que si una mujer hacia un tratado con un combatiente de una fuerza atacante no musulmana, su tratado seria considerado, como fue el caso de una seguidora del Profeta Muhammad. En la iglesia católica esos seguidores serían llamados discípulos, los discípulos del Profeta Muhammad son sus compañeros y seguidores. Eran miles, no sólo doce como los de Jesucristo, y hay hombres y mujeres entre ellos. Cuando el Profeta Muhammad llegó a La Meca, una de sus seguidoras (discípulas), llamada Umm Hani, quien era una habitante de La Meca y una creyente en el Profeta Muhammad, acordó una protección para ciertos parientes de ella para que no fueran lastimados. Su hermano, que era uno de los principales compañeros del Profeta y quien se casó con su hija, Ali bin Abi Talib, quería ejecutar a dos de estos hombres que eran conocidos por perseguir a los musulmanes y combatirlos. Entonces, Umm Hani fue a donde el Profeta Muhammad y se quejó de que ella había acordado protección para ellos, y el Profeta lo reconoció dando protección a estos dos individuos.

Esto es lo que podríamos llamar, en la clasificación y terminología que ahora usamos, un derecho político. En el sentido de acordar protección para otra persona en estado de guerra es algo que es relativamente nuevo en Occidente, y era una tradición conocida en el mundo islámico hace 1 400 años. De la misma manera, en términos de lo que conocemos como participación pública, hay ciertos actos de adoración que son actos públicos en el Islam, y hay ciertos actos que son privados. Uno de los actos públicos es la peregrinación, siendo que hombres y mujeres peregrinan, y esto es uno de los pilares del Islam. De la misma manera, otro acto público de adoración son las dos oraciones del Eid, que ocurren dos veces al año: una después del peregrinaje y la otra después del mes de Ramadán. Hombres y mujeres participan en ello públicamente. También, tenemos un versículo en que se muestra que el contrato social entre hombres y mujeres es igual. Este versículo puede ser traducido de la siguiente manera:

“Los creyentes y las creyentes son aliados unos de otros, ordenan el bien y prohíben el mal, cumplen con la oración prescrita, pagan el Zakat y obedecen a Dios y a Su Mensajero. Dios tendrá misericordia de ellos; y Él es Dios, Poderoso, Sabio”. (Corán 9:71)

 (parte 4 y 5): Iguales pero diferentes

Entonces, encontramos en el versículo mencionado en la parte anterior que el contrato social entre hombres y mujeres, como individuos en la sociedad, es igual, ya que ambos buscan cumplir el objetivo más noble –ordenando aquello que es correcto, prohibiendo aquello que es perjudicial– y que comparten los dos actos mayores de adoración, que son la oración y dar en caridad. Comparten las creencias y obedecen a Dios y al Profeta Muhammad, que la paz y bendiciones de Dios sean sobre él; y, de igual manera, comparten la recompensa de recibir la Misericordia de Dios al final. Esto es un concepto muy  importante, que está en contradicción a lo que es hoy la tradición occidental. Y es, como lo mencioné antes, resultado de la posición extrema inicial de los filósofos griegos, de que las mujeres no comparten la humanidad. Como resultado de esta posición extrema salió otra posición extrema –al menos los musulmanes la consideran extrema– y es que no existe ninguna diferencia entre hombres y mujeres. 

Por consiguiente, la idea de tener género es un concepto que no es usado en un sentido biológico para hombres y mujeres, sino que el entendimiento hoy es que define los rasgos que delimitan la masculinidad y la feminidad, los rasgos sociales y demás son determinados por la crianza, la cultura y el medio ambiente, y que no hay una diferencia inherente en la forma en que los hombres y mujeres piensan o actúan o de lo que están hechos y demás. Y esta es la razón del por qué usan el término “género”.

Esta posición extrema es el resultado de la posición extrema inicial que ocurrió hace 2 000 años, cuando los griegos dijeron que las mujeres no poseían humanidad. Y como resultado de este proceso de 2 000 años, ahora llegamos al otro extremo –al menos esto es lo que los musulmanes dirían–, este extremo es que los hombres y las mujeres son iguales, que no existen diferencias.

El Islam, sin embargo, afirma que los hombres y las mujeres comparten la misma esencia humana, pero también afirma que los hombres y las mujeres son diferentes. Pero, ¿esta diferencia significa que los hombres son inherentemente buenos o que las mujeres son inherentemente malas? No. Y es por esto que cuando miramos uno de los versículos del Corán que nos ilustra sobre este aspecto, Dios nos habla de Su creación y de cómo el día y la noche son beneficiosos, y luego nos informa que Él creó al hombre y a la mujer. Luego, inmediatamente nos informa cómo los seres humanos deciden obedecerlo o desobedecerlo, algunos se esfuerzan por hacer lo que es beneficioso, otros por lo perjudicial. Pero, ¿cuál es el ejemplo aquí? Dios menciona el día y la noche y luego menciona al hombre y a la mujer. Lo que se entiende es: sí, la noche tiene un propósito, y siempre encontrarás en el Corán, versículo tras versículo, que la noche tiene una sabiduría tras de sí. Y también le dice a la humanidad que si hubiera existido sólo la noche y no hubiera existido la luz del sol, la vida como la conocemos no existiría en la tierra. En este contexto, los científicos nos informan que si no fuese por la luz solar nuestros cuerpos no funcionarían correctamente, sin mencionar que las plantas no podrían sobrevivir sin ella ni, por ende, la vida humana en el planeta. Y de la misma manera, detrás del día hay sabiduría. Pero, ¿podríamos argumentar y decir que el día es bueno y la noche mala? No. Del mismo modo, el hombre y la mujer tienen sus roles. ¿Acaso alguien puede decir que el rol del hombre es inherentemente bueno o el rol de la mujer es inherentemente malo? No. ¿O alguien puede decir lo opuesto a esto –que el rol de la mujer es inherentemente bueno o el role del hombre es inherentemente malo? No. Pero ambos tienen un rol.

Este es el argumento principal entre el pensamiento occidental y la creencia islámica. El pensamiento occidental básicamente aceptó –excepto por algunos rincones de pronto en el Vaticano o algo así– que el hombre y la mujer comparten su humanidad y que son iguales. Los musulmanes han creído esto durante 1 400 años. Pero la diferencia es que en el pensamiento occidental, como reacción a la idea inicial de que las mujeres no comparten plenamente la humanidad, el argumento es que los roles de hombres y mujeres en la sociedad sólo se definen por la cultura, el medio ambiente y la educación, por lo que realmente no existe un verdadero rol para los hombre ni un verdadero rol para las mujeres, y que esto se puede cambiar si sólo le enseñamos correctamente a la sociedad. Pero en el Islam hay un rol definido para los hombres y un rol definido para las mujeres. ¿Quién es el que define esta función para los hombres y las mujeres? Su Creador. Esta es la principal – si desea utilizar el término filosófico, a pesar de que es un término impreciso en este sentido; pero lo queremos utilizar por la falta de un término mejor– diferencia filosófica, ideológica o teológica entre los dos argumentos opuestos.

Ahora, dicho esto, es importante entender que cuando el Islam le dio estos roles a hombres y mujeres por igual, designó responsabilidades iguales a las obligaciones de ambos. Les daré un ejemplo para ello: el Islam dice que las mujeres son por naturaleza maternales, no por tradición cultural o sistema sociológico, si no que inherentemente son mejores proveyendo y cuidando a los hijos. Existe aquí un vínculo más allá de la tradición, un vínculo psicológico que es más que una simple tradición de los seres humanos. Como resultado de esto, se ha puesto mayor responsabilidad sobre las mujeres con respecto a los hijos que sobre los hombres. 

Al mismo tiempo, las obligaciones que tienen los hijos con respecto a la madre en el Islam son mayores que las que tienen con respecto a los padres, y es por esto que cuando el Profeta Muhammad fue preguntado por uno de sus compañeros: “¿A quién le debo mayor cuidado y atención?” El profeta respondió: “A tu madre”. Luego, el hombre preguntó una segunda vez, y el Profeta respondió: “A tu madre”, y una tercera vez, y de nuevo respondió: “A tu madre”; y luego una cuarta vez, y recién  respondió: “A tu padre”.

De la misma manera, en el Corán encontramos que le dice al ser humano que su madre lo cargó con dificultad, haciendo referencia al parto y otras dificultades del embarazo y la crianza, y luego lo alimentó por dos años, amamantándolo; y nos dice que seamos amables con nuestros padres y nos recuerda a nuestra madre primero que a nuestro padre.

El punto es que, aunque ha definido un rol de la mujer con los hijos que es diferente al rol del padre, al mismo tiempo le da a la mujer el honor y el respeto de sus hijos que es mayor al que reciben los padres. Los padres reciben su honor y respeto, no es que estén fuera del panorama, pero es dado de acuerdo a su grado de responsabilidad. De la misma manera, porque la madre inherentemente –no sólo por tradición cultural– tiene algo que hace el vínculo más fuerte, entre ella y su hijo, que los hombres. Ella recibe un mayor respeto y honor de su hijo y, al mismo tiempo, se le exige una mayor obligación.

Sólo cito esto como ejemplo para mostrar que, mientras el Islam reconoce la diferencia entre los sexos, no acepta el concepto de que el género es solo un asunto de crianza o tradición cultural, porque existen diferencias inherentes en los hombres y mujeres y es un resultado de esto las obligaciones y responsabilidades de cada uno de los sexos. De este asunto podemos concluir otro, y es que, aunque los hombres y las mujeres son diferentes, no están en contraposición el uno del otro –que es la base de muchos pensamientos occidentales, y en especial de la tradición feminista– ni que existe una lucha entre hombres y mujeres, “una lucha de sexos”, como es dicho popularmente. Esto no existe en el Islam. Los hombres y mujeres trabajan en tándem, tal como la noche y el día, y se vive de noche y de día. No se puede vivir sólo de noche, y no se puede vivir sólo de día; del mismo modo, los hombres y las mujeres no están en contra el uno del otro, no se enfrentan entre sí, sino que comparten el mismo objetivo, el propósito mismo de ser, la misma humanidad. Tienen roles diferentes, pero esos roles se complementan y se necesitan mutuamente para el éxito de la humanidad, no solamente en este mundo, sino que también –obviamente, como los musulmanes creen en la vida del más allá– en la vida después de la muerte, lo cual es el objetivo final de los musulmanes.

Conclusión (Parte 5 de 5)

Echemos un vistazo a la aplicabilidad de estos programas. Hemos discutido muchas de ideas, pensamientos, creencias y conceptos históricos; pero, ¿cuándo se aplican realmente?, ¿cuál de los dos puntos de vista es más exitoso?, ¿cuál trae más felicidad a la humanidad?, ¿será el punto de vista occidental secular o el punto de vista islámico? Tengo un ejemplo concreto que me gustaría compartir con ustedes. Cuando estuve en Beijing, este pasado verano, en la Cuarta Conferencia Mundial de las Naciones Unidas sobre la mujer, había una plataforma de acción que se estaba debatiendo en las diferentes naciones y organizaciones. El objetivo de la plataforma de acción fue levantar, elevar y mejorar la situación de la mujer en todo el mundo, que son, por supuesto, objetivos nobles y correctos, sin lugar a dudas. La plataforma de acción fue dividida en diferentes áreas: la pobreza, la salud, las finanzas, los conflictos y la violencia, y así sucesivamente. El doceavo tema en cuestión de la plataforma de acción era sobre las jóvenes y el estatus de las niñas –futuras mujeres– en el mundo. El país que fue el anfitrión de la conferencia, China, es conocido por su práctica de realizar miles de abortos anualmente si el feto es una niña. La razón es su gran población. A las parejas chinas sólo les es permitido tener un hijo, y los chinos, por tradición, ven a las mujeres como menos que los hombres, como resultado, usualmente matan a las niñas, con la esperanza que sus esposas den a luz un niño.

Este es un tema que existe, pero, debido al hecho de que el anfitrión fue China, las Naciones Unidas no quisieron hablar mucho del asunto, porque no era políticamente correcto hablar de esto en China. Por otra parte, a pesar de que han podido pasar algunas regulaciones, las plataformas de acción y ciertos compromisos que les han requerido a los ciudadanos del mundo hacer seguimiento, lo más probable es que al final de cuentas en 25 o 30 años el estatus de los niños en el mundo no habrá cambiado en realidad.

Una de las principales razones por las que fue creada las Naciones Unidas después de la Segunda Guerra Mundial, fue la masacre de muchos seres humanos, incluido seis millones de judíos en Europa, y, sin embargo, 50 años después, en el año de la cincuentava celebración de la ONU, tuvo lugar un genocidio en Bosnia, Europa. Todos los actos en pro de los derechos humanos, todas las declaraciones que se hicieron en los últimos 50 años, y aun así ocurre una masacre.

Ahora, cuando el Profeta Muhammad, que la paz y las bendiciones de Dios sean con él, fue enviado a los árabes, estos tenían la costumbre de matar a sus hijas pequeñas.

Los árabes hacían esto por numerosas razones, la mayoría de las veces por la pobreza. Siendo un pueblo mayoritariamente beduino, sin industria y con pocos medios de comercio, la vida era muy difícil. Como resultado de su miedo a la pobreza, a sus hijas pequeñas las enterraban. Este es un hecho que fue mencionado en el Sagrado Corán y era bien conocido en la época del Profeta Muhammad, que la paz y las bendiciones de Dios sean con él. En el Corán Dios condena el asesinato, que las niñas fueran enterradas vivas, así como la actitud de los árabes hacia ellas. Un versículo en el Corán dice:

“Cuando se le anuncia a uno de ellos [el nacimiento de] una niña, se refleja en su rostro la aflicción y la angustia, por lo que se le ha anunciado se esconde de la gente avergonzado y duda si la dejará vivir a pesar de su deshonra o la enterrará viva. ¡Qué pésimo lo que hacen!…” Corán (16:58-59)

Esto es una condena a dicha práctica. Así mismo, muchos de los compañeros del Profeta Muhammad, que la paz y las bendiciones de Dios sean con él, antes de aceptar el Islam, mataron a sus hijas. Un hombre vino donde el Profeta Muhammad, que la paz y las bendiciones de Dios sean con él, y le dijo: “He matado a diez de mis hijas durante mi vida, ¿acaso tengo posibilidad de alcanzar el Paraíso? ¿Dios aceptará mi arrepentimiento por este pecado ahora que he dejado mi religión pagana anterior en la que adoraba ídolos y mataba a niñas inocentes?” Dentro de una generación en 23 años –el tiempo durante el cual el Profeta predicó entre los árabes–, la práctica de matar a las hijas mujeres fue desterrada y ya no existe en Arabia. Pero esto no se detuvo aquí, sino que se modificó la actitud hacia la mujer en todos los aspectos.

En el más allá, las personas que obedecen a Dios no reciben otra recompensa sino el Paraíso. Una vez más, este es el mayor objetivo de los musulmanes, y su mayor motivación y razón de existencia. El Islam no sólo trató de remover ese horrible sentimiento que los motivaba a asesinar a sus propias hijas, sino que también incluyó la introducción de un aspecto positivo, como es la educación y la crianza, lo que me lleva a mi último punto. Los derechos humanos son algo que podemos observar en la Declaración de Derechos Humanos previa, sin tener en consideración si son verdaderos o falsos, pero no han sido capaces de alcanzar el objetivo que proclaman como ejemplo de derechos humanos, tal como lo demuestra la masacre de civiles en Bosnia.

Concluimos que la civilización islámica, a diferencia de otras civilizaciones, está basada en la revelación, pero es en su esencia apoyada y fundada por mujeres.

La primera persona que creyó en el Profeta Muhammad, que la paz y las bendiciones de Dios sean con él, fue su esposa Jadiyah, y fue a través de su dinero, de su apoyo y aliento que el Profeta fue capaz de expandir el mensaje del Islam en su primer año de profecía. Los paganos no tenían el concepto de libertad de culto en el que cada uno pudiera tener su propia creencia. Esto no era practicado por los paganos de arabia, ellos veían esto como una insurrección, lo veían como un cambio en sus costumbres, y buscaron detenerlo a través de la tortura, asesinando y otras formas de opresión. De la misma manera, intentaron detener la difusión de la revelación islámica, esta tradición, cuando el Profeta Muhammad, que la paz y las bendiciones de Dios sean con él, empezó a predicar a la gente de arabia. Sin embargo, como resultado del mensaje de Muhammad hay más de 1 500 millones de musulmanes en el mundo hoy. Se encuentran en cada uno de los continentes del planeta, incluso en Pekín, donde la asamblea de la ONU fue convocada.

En Pekín hay una mezquita que tiene más de mil años de antigüedad. Esto muestra cómo el crecimiento del Islam o el espíritu del Islam no es un fenómeno del Medio Oriente o un fenómeno árabe, sino que se extiende a través de todas las razas del mundo.

¿De dónde viene esta enseñanza? Por supuesto, cuando el profeta Muhammad, la paz y las bendiciones de Dios sean con él, murió después de 23 años de predicar el Islam, este solamente estaba en zonas árabes. El Islam se extendió mayoritariamente por cuatro o cinco individuos cercanos al Profeta. Uno de ellos fue Aisha, la esposa del Profeta. Ella fue una de las personas que narró dichos sobre el Profeta, y también está entre las tres, cuatro o cinco personas que más veredictos han pronunciado y explicado versículos del Corán, así como dichos del Profeta.

Si se observa a cualquier otra civilización en la historia de la humanidad, pocas veces se encuentran mujeres desempeñando un papel en su establecimiento en el que puede ser atribuido a su esfuerzo.

Los famosos griegos, como los filósofos Platón, Aristóteles y otros, todos fueron hombres. Los escritos de los padres de la Iglesia fueron escritos por hombres, y hasta hoy, la idea de mujeres eruditas está limitada en algunas áreas de la Iglesia. Los escritores franceses en la revolución francesa y Voltaire y los rusos eran hombres. Los padres fundadores de los Estados Unidos eran hombres. Aunque sorprenda a muchos, la civilización islámica debe muchísimo al papel que jugaron las mujeres  en la transmisión y el establecimiento de su comunidad. Fundamental, y esto es un asunto histórico que no está abierto a interpretación, es un hecho, fue el papel de estas personas que transmitieron las enseñanzas del Profeta, y fueron las personas que lo apoyaron en lo sucesivo. Estos son sólo algunos pensamientos e impresiones acerca de cómo el Islam elevó el estatus de la mujer.